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Rejet d’une demande de libération anticipée d’une adolescente palestinienne

La Presse, 06 juin 2018

La
demande de libération anticipée d’une adolescente palestinienne détenue pour
avoir frappé deux soldats israéliens en Cisjordanie occupée a été rejetée
mercredi, a indiqué un groupe qui la soutient.
Ahed
Tamimi a été arrêtée puis condamnée à huit mois de prison par un tribunal
militaire israélien aux termes d’un accord de «plaider coupable» conclu entre
le procureur et la défense. PHOTO Ammar Awad, ARCHIVES REUTERS

Ahed
Tamimi, âgée actuellement de 17 ans, avait attiré l’attention internationale
avec la diffusion en décembre d’une vidéo la montrant frappant près de sa
maison en Cisjordanie des soldats israéliens impassibles.

Elle a
été arrêtée puis condamnée à huit mois de prison par un tribunal militaire
israélien aux termes d’un accord de «plaider coupable» conclu entre le
procureur et la défense.
Elle doit
être libérée le 28 juillet, selon son avocate Me Gaby Lasky.
Sa
demande de libération anticipée a été rejetée par un comité israélien de
probation, a indiqué une porte-parole de son comité de soutien.
L’affaire
Ahed Tamimi a trouvé un large écho chez les Palestiniens comme les Israéliens.
Les premiers louent en elle un exemple de courage face aux abus israéliens dans
les territoires palestiniens occupés par l’État hébreu.
Nombre
d’Israéliens ont ressenti une vive amertume devant ce qui a été fortement perçu
comme une humiliation pour leurs soldats qui n’ont pas répliqué.
Le bureau
du Haut Commissaire de l’ONU pour les droits de l’homme et l’Union européenne
ont exprimé leur préoccupation devant le cas Tamimi.
Un soldat
franco-israélien, Elor Azaria, qui avait achevé un assaillant palestinien
blessé en mars 2016 à Hébron en Cisjordanie a, en revanche, bénéficié d’une
réduction de moitié de sa peine de 18 mois de prison pour homicide volontaire.
Il a été libéré le 8 mai.