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Une ONG israélienne appelle les soldats de Tsahal à refuser de tirer sur des Palestiniens non-armés

LeHuffPost avec AFP, 05/04/2018

B’Tselem
lance une campagne appelant les soldats israéliens à ne pas tirer vers des
Palestiniens non-armés lors de manifestations prévues le 6 avril à la frontière
avec la bande de Gaza.
Joel
Carillet via Getty Images
INTERNATIONAL
– Des appels ont été lancés aux gazaouis pour participer, à la fin des prières
ce vendredi 6 avril, à de nouvelles protestations à la frontière avec la bande de Gaza18
Palestiniens ont été tués
et des centaines d’autres blessés par des
tirs de soldats israéliens depuis vendredi dernier.

Le
ministre israélien de la Défense Avigdor
Lieberman
a prévenu que les Palestiniens qui s’approcheraient de la
frontière mettraient “leur vie en danger”. B’Tselem, une ONG israélienne défendant
les droits des Palestiniens, a publié des encarts dans des médias avec comme
titre: “Désolé commandant, je ne tire pas”. “Soldat, les
consignes de tirs susceptibles de provoquer la mort de civils ne présentant pas
de danger pour des vies humaines, sont illégales”, soutient l’ONG.

Israël
dénonce un appel à la sédition
Cet appel
a été dénoncé par le ministre de la Sécurité intérieure Gilad Erdan qui a
affirmé à la radio militaire avoir demandé au procureur général d’examiner la
possibilité d’engager des poursuites contre B’Tselem pour “appel à la
sédition”. “Pour ce qui est des consignes de tirs, le soldats
traitent toute activité mettant en danger la sécurité d’Israël comme des
opérations terroristes”, a prévenu le ministre.
Le député
d’opposition travailliste et ancien ministre de la Défense Amir Peretz a
également critiqué l’ONG. “Je m’oppose totalement à l’appel de B’Tselem.
Il ne fait pas de doute que l’armée a tiré les leçons de ce qui s’est passé la
semaine dernière et donné des consignes de tirs en conséquence”, a-t-il
assuré.
Vendredi
dernier, des dizaines de milliers de Palestiniens ont afflué près de la
barrière séparant Israël de Gaza, au premier jour de “la
marche du retour”
. Cette protestation, qui doit durer six
semaines, vise à réclamer “le droit au retour” de quelque 700.000 Palestiniens
chassés de leurs terres ou ayant fui lors de la guerre qui a suivi la création
d’Israël en 1948.
Cette
journée, la plus sanglante depuis la guerre de 2014 a été émaillée
d’affrontements avec l’armée israélienne ayant coûté la vie à 17 Palestiniens,
et fait plus de 1400 blessés, selon le ministère de la Santé à Gaza.