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💥 SPECIAL SYRIA _ Syrie: le projet de résolution russe à l’ONU pour faire condamner les frappes a été rejeté

RTFrance, 14 avr. 2018

Moscou
n’est pas parvenu à faire accepter par le Conseil de sécurité de l’ONU son
projet de résolution condamnant les frappes nocturnes menées en Syrie entre le 13
et le 14 avril, malgré le soutien quelques Etats, comme la Bolivie et la Chine. 
© Eduardo
Munoz Source: Reuters

La Russie
n’a pas réussi le 14 avril à faire adopter par le Conseil de sécurité de
l’Organisation des Nations unies (ONU) une résolution condamnant les frappes
américaines, françaises et britanniques en Syrie
, ne recueillant pas
les neuf voix nécessaires à son approbation.

La
Russie, la Bolivie et la Chine ont voté pour le texte, huit pays ont voté
contre et quatre se sont abstenus. Le projet de texte, de cinq paragraphes,
faisait part d’une «grande inquiétude» face à cette «agression» contre un Etat
souverain, qui viole, selon Moscou, «le droit international et la Charte des
Nations unies».
La France
va proposer sa propre résolution
La France
a quant à elle annoncé le dépôt prochain d’un nouveau projet de résolution à
l’ONU pour sortir «de l’impasse syrienne» : «Nous présenterons dans les
meilleurs délais un projet de résolution avec nos partenaires britanniques et
américains», a déclaré l’ambassadeur français, François Delattre.
Selon une
source diplomatique française, la France compte avec son projet pousser en
faveur de la création d’un mécanisme d’enquête sur le recours aux armes chimiques,
favoriser un accès humanitaire sans limite et obtenir une nouvelle dynamique du
processus de paix engagé à Genève.

Vassili
Nebenzia tire à boulets rouges
Auparavant,
l’ambassadeur de Russie auprès de l’ONU, Vassili Nebenzia, avait
vivement dénoncé les attaques aériennes américaines, françaises et
britanniques. «Vos agressions aggravent la situation humanitaire» en Syrie,
a-t-il déploré. «Vous n’êtes pas sortis du néo-colonialisme», a-t-il ajouté,
estimant que Washington, Londres et Paris avaient «foulé au pied la Charte de
l’ONU».
Le projet
de texte russe, de cinq paragraphes, dénonçait la survenance des frappes
occidentales tôt le matin du 14 avril alors qu’une mission de l’Organisation
pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) se trouvait justement en Syrie
pour réunir des éléments sur les attaques chimiques présumées du 7 avril à
Douma.