Législatives au Brésil: les Indiens se mobilisent pour défendre leurs terres
Par RFI,
27-04-2018
Quelque
3 000 indigènes représentant une centaine d’ethnies sont réunis à Brasilia
jusqu’au samedi 28 avril. Ils participent au traditionnel rassemblement annuel
« Campement terre libre » pour défendre leurs droits.
3 000 indigènes représentant une centaine d’ethnies sont réunis à Brasilia
jusqu’au samedi 28 avril. Ils participent au traditionnel rassemblement annuel
« Campement terre libre » pour défendre leurs droits.
Des Indiens manifestent à Brasilia, le 26 avril 2018, pour protester contre la politique du président brésilien Michel Temer à leur égard.REUTERS/Adriano Machado |
Jeudi 26
avril, ils ont défilé dans les rues de la capitale brésilienne pour dénoncer la
politique du président Temer à leur égard et la violence dont ils se disent
victimes. Vêtus de leurs habits traditionnels, ils ont également demandé la
délimitation de leurs terres ancestrales.
Pour
l’organisation qui représente les peuples indigènes au Brésil, l’ABIP, la
menace est réelle : « Nous vivons les atteintes les plus graves à nos
droits depuis le retour de la démocratie », a-t-elle déclaré lors du
rassemblement à Brasilia. Les Indiens accusent le président Michel Temer
d’avoir cédé aux pressions de l’agro-industrie et de refuser la délimitation
des terres, première étape vers leur restitution.
l’organisation qui représente les peuples indigènes au Brésil, l’ABIP, la
menace est réelle : « Nous vivons les atteintes les plus graves à nos
droits depuis le retour de la démocratie », a-t-elle déclaré lors du
rassemblement à Brasilia. Les Indiens accusent le président Michel Temer
d’avoir cédé aux pressions de l’agro-industrie et de refuser la délimitation
des terres, première étape vers leur restitution.
Pour
prouver sa bonne foi, Michel Temer a profité de la réunion des tribus venues de
tout le Brésil pour annoncer la sanctuarisation d’une terre indigène dans l’Etat du
Matto Grosso. Mais ce geste ne saurait calmer la colère des
2 000 manifestants coiffés de plumes, le corps peint. Certains portent
même des arcs et des flèches. « Stop au génocide », peut-on lire sur
l’une des banderoles. Mais les Indiens veulent se faire entendre au-delà des
slogans. A Brasilia, ils ont décidé de se mobiliser sur le plan politique.
prouver sa bonne foi, Michel Temer a profité de la réunion des tribus venues de
tout le Brésil pour annoncer la sanctuarisation d’une terre indigène dans l’Etat du
Matto Grosso. Mais ce geste ne saurait calmer la colère des
2 000 manifestants coiffés de plumes, le corps peint. Certains portent
même des arcs et des flèches. « Stop au génocide », peut-on lire sur
l’une des banderoles. Mais les Indiens veulent se faire entendre au-delà des
slogans. A Brasilia, ils ont décidé de se mobiliser sur le plan politique.
Pour les
élections législatives d’octobre prochain, ils souhaitent proposer au moins un
candidat par Etat. L’objectif, c’est de défendre leurs intérêts au sein du
Parlement. Pour l’instant, aucun indien ne siège au Congrès, qui reste dominé
par la « bancada rural ». C’est le groupe qui réunit les grands
propriétaires terriens et qui empêche, de fait, toute législation en faveur des
peuples indigènes.
élections législatives d’octobre prochain, ils souhaitent proposer au moins un
candidat par Etat. L’objectif, c’est de défendre leurs intérêts au sein du
Parlement. Pour l’instant, aucun indien ne siège au Congrès, qui reste dominé
par la « bancada rural ». C’est le groupe qui réunit les grands
propriétaires terriens et qui empêche, de fait, toute législation en faveur des
peuples indigènes.