General

Le département d’État américain critique sévèrement l’Algérie

Par Jugurta Nam,
Observ Algerie, 22 avril 2018

Le
département d’État américain a sévèrement critiqué l’Algérie dans son rapport
annuel sur la situation des droits de l’Homme dans le monde, publié vendredi 20
avril. Le rapport est même allé jusqu’à accuser les éléments des services de
sécurité d’avoir commis des abus sexuels sur des personnes interpellées.
Le
département d’État américain critique sévèrement l’Algérie

Ainsi, le
département d’État américain a brossé un tableau noir sur la situation des
droits humains en Algérie, notamment en mettant le point sur la situation de la
liberté de la presse, la situation des minorités religieuses ainsi que celle de
la communauté LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et transsexuels) dans le pays.
« Les
questions les plus importantes en matière de droits de l’Homme comprennent
l’atteinte illégale à la vie privée ; les lois interdisant certaines
formes d’expression, souvent vagues, ainsi que les lois pénales sur la
diffamation ; les limites à la liberté de la presse ; les
restrictions sur la liberté d’assemblée et d’association ; la corruption
des responsables, y compris les perceptions de manque d’indépendance et
d’impartialité judiciaires ; la violence domestique meurtrière contre les
femmes ; la criminalisation de l’activité de même sexe et les abus sexuels
des forces de sécurité contre les personnes LGBTI ; ainsi que la traite
des personnes » peut-on lire dans le volet concernant l’Algérie de ce
rapport annuel.
« Les
forces de sécurité ont détenu de manière routinière des individus ayant
participé à des grèves ou protestations. Les individus arrêtés ont rapporté que
les autorités les ont détenues de quatre à huit heures avant de les libérer
sans accusations » a affirmé le même rapport, qui met le point sur ce
qu’il estime être une « surutilisation » de la détention provisoire, ce qui «
demeure un problème » selon le département d’État américain.
« La
détention provisoire prolongée demeure un problème. Des observateurs non
gouvernementaux estiment que les détenus provisoires comprennent une portion
significative du total des détenus et de la population carcérale, mais n’ont
pas de statistiques spécifiques. Le ministère de la Justice a déclaré que la
proportion de personnes en détention provisoire a diminuée par rapport aux
années précédentes, mais aucune statistique n’était disponible » explique
le même document.
Situation
de la communauté LGBT :
En outre,
le même rapport s’est penché sur la situation des personnes d’orientation
homosexuelle dans le pays. « Les activistes LGBTI ont rapporté que
les formules vagues de lois identifiant les ‘’actes homosexuels’’ et ‘’actes
contrenatures’’ permettent des accusations générales ayant résulté durant
l’année dans plusieurs arrestations pour des relations de même sexe mais sans
accusations connues » lit-on à ce sujet. « Les personnes LGBTI
auraient été détenues arbitrairement et abusées physiquement et sexuellement
abusées par les officiers de police durant l’année » accuse également le
rapport.