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Un plan d’intervention de l’Assemblée générale des Nations Unies pour mettre fin au siège maritime de Gaza

The PalestineChronicle, 15 février 2018 Traduction 
Break the
Maritime Blockade of Gaza – Gaza est la plus grande prison à ciel ouvert du
monde, avec 2 millions de personnes, principalement des enfants. A présent,
c’est l’eau potable qui fait défaut, et il n’y a que de 2 à 4 heures
d’électricité par jour.
 

 
Juillet
2014 – Yasser al-Qasas a perdu 9 membres de sa famille dans le bombardement
israélien de son immeuble. Parmi les victimes se trouvent son fils de 10 ans,
ses 3 filles de 3, 5 et 7 ans, ainsi que son épouse Sumayah – Photo: Anne
Paq/ActiveStills.org
 

Il y a de
graves traumatismes physiques et psychologiques sur une large échelle, et de
nombreuses maladies dues à de nombreux bombardements
israéliens et à des invasions terrestres
. Ces attaques ont tué des
milliers de personnes et laissé des centaines de milliers de sans-abri, avec
une infrastructure détruite. Gaza étouffe.
L’ONU a prédit que Gaza deviendrait
inhabitable
dans les deux prochaines années.
Contexte
En 1967,
Israël a envahi et occupé la bande de Gaza. La population de Gaza a depuis
souffert sous un siège maritime imposé depuis. Ce blocus est inhumain et
illégal. Cela équivaut à une persécution
collective
.
Contrairement
à tous les autres marins du monde, les Palestiniens de Gaza n’ont pas pu
utiliser leurs ports pour faire du commerce international pendant plus de 50
ans – depuis la guerre des Six Jours en 1967. Les navires de la bande de Gaza
sont empêchés de quitter les eaux territoriales de Gaza et le fret
international est dans l’impossibilité d’être livré directement dans Gaza.
Israël bloque illégalement la nourriture, les médicaments, le carburant, le
matériel de réparation et d’autres équipements à destination et en provenance
de Gaza. Tous les biens destinés à Gaza doivent passer par les ports
israéliens, et Israël contrôle complètement ce qui est autorisé à entrer et
sortir de Gaza. Depuis 11 ans, ce siège est devenu extrêmement
sévère
.
Malgré
les normes internationales des 20 milles nautiques, les navires de pêche de
Gaza sont limités à 3-6 miles nautiques, selon les caprices de l’occupant. Les
pêcheurs subissent souvent de violentes attaques de la part de navires de
guerre israéliens. Ils sont blessés et
tués
, et de nombreux navires de pêche de Gaza ont été confisqués,
endommagés et détruits.
Un groupe
international de la société civile, le Free Gaza
Movement
, a forcé ce siège maritime en naviguant avec succès à Gaza
cinq fois en 2008. Depuis, d’autres tentatives de parvenir en bateau à Gaza par
le Free Gaza Movement, et par la suite la Freedom
Flotilla Coalition
, ont été stoppées par des actes violents de
piraterie par les Israéliens dans les eaux internationales. Des militants ont
été blessés et tués, jetés dans les prisons israéliennes et déportés. Des bateaux
et des navires ont été détournés et confisqués par Israël. En 2014, Gaza’s Ark, une initiative internationale
visant à construire un cargo à Gaza pour acheminer les marchandises depuis
l’enclave vers les marchés internationaux, a été écrasée sous les bombes
lancées par les avions de guerre israéliens et complètement détruit dans le
port de Gaza. À ce jour, la communauté internationale a refusé de prendre des
mesures significatives qui pourraient donner à Gaza le droit au commerce
maritime comme tous les autres pays du monde.
Pendant
des décennies, les États-Unis ont systématiquement bloqué les
résolutions
des Nations Unies qui critiquent Israël. Puisque le
Conseil de sécurité des Nations Unies est désespérément bloqué par les
inévitables vetos américains et que les actes de
piraterie
israélienne envers les navires internationaux tentant
d’atteindre Gaza ont lieu en toute impunité, il est temps de passer à la
prochaine étape logique : un plan d’intervention de l’Assemblée générale des
Nations Unies, pour mettre fin au siège maritime de Gaza.
Une
solution
Plusieurs
groupes proposent maintenant une action de l’Assemblée générale dans le cadre
de la «doctrine d’unification pour la paix» pour mettre fin de façon permanente
et non-violente au blocus maritime israélien contre Gaza. Les vetos américains
ont empêché le Conseil de sécurité de résoudre l’occupation israélienne et
l’oppression des Palestiniens qui durent depuis des décennies. La communauté
internationale ne peut pas continuer à se contenter de laisser passer les
souffrances des Palestiniens, en particulier à Gaza, où les abus sont si
évidents et si évitables. L’Assemblée générale peut mettre en œuvre ce plan
d’intervention de l’Assemblée générale, une flottille de cargos sponsorisés par
l’État pour acheminer des fournitures humanitaires vers Gaza sans aucune
ingérence israélienne. Le G.A. peut également exiger que le blocus israélien
cesse sous la menace de sanctions sévères.
Le blocus
est clairement une «violation de la paix». Le blocus maritime israélien de Gaza
est considéré par la plupart des experts internationaux comme illégal.
Ironiquement et au point, Israël a lui-même identifié la création d’un blocus
maritime par l’Egypte en 1967 comme étant illégale et un casus belli (un acte
de guerre). Les Etats-Unis soutinrent cette position israélienne en 1967
affirmant que les nations non impliquées pourraient briser un blocus illégal
entre A et B, et le président américain, Lyndon Johnson, proposa une telle
flottille de navires militaires pour briser ce qu’il considérait comme un blocus
maritime égyptien illégal d’un important port israélien.
La
doctrine Unité pour la Paix stipule:
« Conscient
que l’incapacité du Conseil de sécurité à s’acquitter de ses responsabilités là
où il semble y avoir une … violation de la paix … ne libère pas les États
Membres de leurs obligations ou les Nations Unies de leur responsabilité en
vertu de la Charte de maintenir la paix et la sécurité, … (L’Assemblée générale
déclare que) dans tous les cas où le Conseil de sécurité … n’agit pas comme il
se doit pour maintenir la paix internationale …, l’Assemblée générale …. doit …
(intervenir et faire) des recommandations appropriées aux Membres en vue de
prendre des mesures collectives (de quelque nature que ce soit) … pour
maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationales. »
Cette
action de l’Assemblée générale n’aurait à craindre aucun veto du Conseil de
sécurité, car elle n’aurait pas besoin de l’approbation des États-Unis. Ce
blocus est une question qui peut être complètement résolue par l’Assemblée générale
sans usage de la violence et de la force. En outre, une telle action
stipulerait que le blocus maritime israélien prend fin sous la menace de
sanctions sérieuses. Il est temps d’apporter un soutien concret substantiel aux
Palestiniens, en particulier à la population de Gaza.
Aller de
l’avant
Un groupe
de militants des États-Unis et de la Suède s’est rendu aux Nations Unies
pendant une semaine en novembre dernier, période où avait lieu la Journée internationale de solidarité
avec le peuple palestinien
. Notre intention était d’attirer
l’attention de l’Assemblée générale sur ce plan d’intervention pour Gaza, afin
de gagner du soutien et de susciter des discussions parmi un certain nombre de
représentations diplomatiques.
Tandis
que nous étions à l’ONU, avec les organisations qui nous soutiennent, nous
avons eu des réunions avec des officiels de la Mission Palestine à l’ONU et de
12 autres nations.
Riyad
Mansour, l’ambassadeur de la Mission Palestine à l’ONU, nous a rencontrés et a
donné sa bénédiction. Bien qu’il n’ait pas été en mesure d’approuver pleinement
cette initiative à l’occasion d’une première réunion, il nous a assurés qu’il
ne s’y opposerait pas. Nous avons également visité plusieurs autres missions de
l’ONU et distribué le plan d’intervention pour briser le blocus maritime de
Gaza et destiné à l’Assemblée générale.
Nous
avons également pu prendre contact avec l’Ambassadeur Fodé Seck du Sénégal, qui
préside le CEIRPP,
Comité pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien. Le
mercredi 29 novembre 2017, nous avons assisté aux sessions des Nations Unies
lors de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien.
Lors de la réception du soir, nous avons eu des discussions informelles avec
d’autres représentants de la mission et des membres de la société civile
soutenant les droits des Palestiniens.
En
résumé, le plan d’intervention de l’Assemblée générale est la prochaine étape
logique, suivant les pas du Free Gaza
Movement
et de la Freedom
Flotilla Coalition
. Son objectif est de mettre définitivement fin au
siège maritime de Gaza, vieux de 50 ans. Le GAIP gagne une liste croissante de
signataires, qui incluent, mais ne sont pas limités à :

Signataires:
Richard Falk, Rima Khalaf,
Hans von
Sponeck
, Denis
Halliday
, Miko Peled, Mazin Qumsiyeh, Ramzy Baroud, Rashid Khalidi, la Freedom Flotilla Coalition, BDS South Africa et la Fondation Rachel Corrie.