👩 JOURNÉE DES FEMMES_ Québec annonce d’autres fonds pour les femmes victimes de violence
Lia
Lévesque, La Presse canadienne, 07/03/2018
Cette
somme servira pour prévenir les agressions sexuelles et accompagner les
victimes.
somme servira pour prévenir les agressions sexuelles et accompagner les
victimes.
En cette
veille du 8 mars, Journée internationale des femmes, Québec a annoncé des
investissements supplémentaires pour venir en aide aux femmes victimes de
violence.
veille du 8 mars, Journée internationale des femmes, Québec a annoncé des
investissements supplémentaires pour venir en aide aux femmes victimes de
violence.
Une
première somme de 13 millions $ sur trois ans faisait partie d’une enveloppe
plus globale de 25 millions $ qui avait déjà été annoncée, à la mi-décembre
dernier, mais qui n’avait pas été ventilée.
première somme de 13 millions $ sur trois ans faisait partie d’une enveloppe
plus globale de 25 millions $ qui avait déjà été annoncée, à la mi-décembre
dernier, mais qui n’avait pas été ventilée.
Québec a
annoncé, mercredi, que cette somme servira pour prévenir les agressions
sexuelles et accompagner les victimes, essentiellement auprès des CALACS (Centres
d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel) et autres centres
d’aide.
annoncé, mercredi, que cette somme servira pour prévenir les agressions
sexuelles et accompagner les victimes, essentiellement auprès des CALACS (Centres
d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel) et autres centres
d’aide.
Il s’agit
tout de même d'”argent neuf”, a pris soin de préciser la ministre de
la Condition féminine, Hélène David, au cours d’une conférence de presse,
mercredi à Montréal, avec sa collègue Lucie Charlebois, déléguée à la
Protection de la jeunesse et à la Santé publique.
tout de même d'”argent neuf”, a pris soin de préciser la ministre de
la Condition féminine, Hélène David, au cours d’une conférence de presse,
mercredi à Montréal, avec sa collègue Lucie Charlebois, déléguée à la
Protection de la jeunesse et à la Santé publique.
L’autre
partie de la somme dévoilée, soit 6,4 millions $ pour l’année en cours, n’avait
pas été annoncée auparavant. Cette somme sera accordée pour combattre la
violence conjugale, soit aux différents types de maisons d’hébergement,
notamment pour la clientèle d’origine immigrante.
partie de la somme dévoilée, soit 6,4 millions $ pour l’année en cours, n’avait
pas été annoncée auparavant. Cette somme sera accordée pour combattre la
violence conjugale, soit aux différents types de maisons d’hébergement,
notamment pour la clientèle d’origine immigrante.
“Force
est de constater que depuis l’automne dernier, on vit une période sans
précédent au Québec, avec la vague de dénonciations qu’on a connue, mais
également avec la mobilisation et la détermination des acteurs concernés à
changer les choses. J’ai la conviction profonde que nous assistons à un
tournant dans notre société. C’est le début du virage du paquebot, je
pense”, a opiné la ministre Charlebois.
est de constater que depuis l’automne dernier, on vit une période sans
précédent au Québec, avec la vague de dénonciations qu’on a connue, mais
également avec la mobilisation et la détermination des acteurs concernés à
changer les choses. J’ai la conviction profonde que nous assistons à un
tournant dans notre société. C’est le début du virage du paquebot, je
pense”, a opiné la ministre Charlebois.
Bien
reçu, mais il faut plus
reçu, mais il faut plus
Les
groupes d’aide présents sur place ont bien reçu l’annonce, notant toutefois que
les fonds octroyés ne répondent qu’à une partie des besoins.
groupes d’aide présents sur place ont bien reçu l’annonce, notant toutefois que
les fonds octroyés ne répondent qu’à une partie des besoins.
“On
se demandait comment cet argent-là allait être distribué. C’était un grand
mystère”, a commenté Mélanie Sarroino, agente de liaison au Regroupement
québécois des CALACS.
se demandait comment cet argent-là allait être distribué. C’était un grand
mystère”, a commenté Mélanie Sarroino, agente de liaison au Regroupement
québécois des CALACS.
“On
est vraiment ravi du travail de Mme David. Depuis qu’elle est entrée en poste à
la Condition féminine, elle fait bouger les choses; on voit que ça lui tient à
coeur. Le seul petit bémol dans tout ça, c’est que nous, depuis longtemps, on
demande des montants récurrents à même notre mission. Et, malheureusement, ce
n’est pas ça cette fois-ci. Mais bon, on a de l’argent pour trois ans”, a
concédé Mme Sarroino.
est vraiment ravi du travail de Mme David. Depuis qu’elle est entrée en poste à
la Condition féminine, elle fait bouger les choses; on voit que ça lui tient à
coeur. Le seul petit bémol dans tout ça, c’est que nous, depuis longtemps, on
demande des montants récurrents à même notre mission. Et, malheureusement, ce
n’est pas ça cette fois-ci. Mais bon, on a de l’argent pour trois ans”, a
concédé Mme Sarroino.
Sylvie
Langlais, présidente du Regroupement des maisons pour femmes victimes de
violence conjugale, y a aussi vu une “bonne nouvelle”. Mais elle
s’est empressée d’ajouter que “ce n’est pas de l’argent récurrent; c’est
de l’argent qui est là ici et maintenant”.
Langlais, présidente du Regroupement des maisons pour femmes victimes de
violence conjugale, y a aussi vu une “bonne nouvelle”. Mais elle
s’est empressée d’ajouter que “ce n’est pas de l’argent récurrent; c’est
de l’argent qui est là ici et maintenant”.
Manon
Monastesse, directrice provinciale de la Fédération des maisons d’hébergement
pour femmes, a reçu favorablement l’annonce de 6,4 millions $ pour les groupes
en matière de violence conjugale. “C’est un certain engagement”,
a-t-elle admis, en prenant soin d’ajouter que c’est loin de répondre à
l’ensemble des besoins. Selon elle, il faudrait 48 millions $ uniquement pour
la centaine de maisons d’hébergement.
Monastesse, directrice provinciale de la Fédération des maisons d’hébergement
pour femmes, a reçu favorablement l’annonce de 6,4 millions $ pour les groupes
en matière de violence conjugale. “C’est un certain engagement”,
a-t-elle admis, en prenant soin d’ajouter que c’est loin de répondre à
l’ensemble des besoins. Selon elle, il faudrait 48 millions $ uniquement pour
la centaine de maisons d’hébergement.
Noé
Fillaud, coordonnateur de Criphase (Centre de ressources et d’intervention pour
les hommes abusés sexuellement dans leur enfance), s’est félicité de cette
reconnaissance. “L’annonce d’aujourd’hui, c’est un espoir pour plus de
reconnaissance envers la cause qu’on défend pour accompagner ces hommes, qui
mettent environ 35 à 40 ans avant de pouvoir parler de ce qu’ils ont vécu
durant l’enfance”, a-t-il commenté au cours d’une entrevue.
Fillaud, coordonnateur de Criphase (Centre de ressources et d’intervention pour
les hommes abusés sexuellement dans leur enfance), s’est félicité de cette
reconnaissance. “L’annonce d’aujourd’hui, c’est un espoir pour plus de
reconnaissance envers la cause qu’on défend pour accompagner ces hommes, qui
mettent environ 35 à 40 ans avant de pouvoir parler de ce qu’ils ont vécu
durant l’enfance”, a-t-il commenté au cours d’une entrevue.
