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Un rapport montre une augmentation marquée de la violence envers la communauté LGBTQ depuis que Trump est président

David Lohr 22/01/2018
Un rapport du New York City Anti-Violence Project souligne une importante augmentation des crimes haineux envers des individus de la communauté LGBTQ aux États-Unis.

Selon le rapport, il y aurait eu une augmentation de 86 pour cent des homicides haineux et violents aux États-Unis en 2017, ce qui en ferait l’année la plus sanglante pour la communauté LGBTQ.
La National Coalition of Anti-Violence Programs, une coalition de 40 groupes communautaires anti-violence, a noté la hausse de la violence vers la fin du cycle d’élection présidentielle. Et ça ne semble pas s’atténuer, selon Beverly Tillery, la directrice exécutive du projet.
Il y a plus de cas de violence parce que le climat au pays a changé.Beverly Tillery
«Le président Donald Trump a gagné l’élection en disant qu’il était temps de se réapproprier l’Amérique pour les gens qui se sentent écartés par les gens LGBTQ, les immigrants et les personnes de couleur», explique Tillery au HuffPost américain.
«C’était une stratégie d’attaquer ces communautés», ajoute-t-elle. «Ça a fonctionné, et il y a plus de cas de violence depuis parce que le climat au pays a changé. Ça a donné l’occasion à certains de sentir qu’ils peuvent commettre des crimes haineux sans grandes répercussions.»
La National Coalition of Anti-Violence Programs a enregistré 52 homicides haineux contre la communauté LGBTQ en 2017, soit environ un par semaine. C’est une augmentation importante des 28 cas d’homicides anti-LGBTQ en 2017. (Le massacre du Pulse Nightclub, qui a tué 49 personnes en 2016, n’est pas inclus dans le calcul des homicides isolés).
Comme dans les années précédentes, les gens LGBTQ de couleur étaient particulièrement nombreux à être victimes de violence. Du nombre total d’homicides l’an passé, le rapport indique que 71 pour cent des victimes étaient des personnes de couleur, tandis que 23 pour cent étaient blanches.
Plus de la moitié des homicides ont eu lieu en Floride, en Géorgie, dans l’État de New York, en Louisiane ou au Texas, selon le rapport.
La majorité (67%) des victimes avaient 35 ans et moins, et 59 % ont été tuées avec des armes à feu.
Tillery note que le nombre total d’homicides de membres de la communauté LGBTQ est sans doute plus élevé parce que plusieurs cas sont mal rapportés. Par exemple, dans la communauté trans, les victimes sont souvent identifiées par leur nom de naissance et non par le nom qu’elles utilisent.
LaNational Coalition of Anti-Violence Programs explique que le but du rapport annuel est d’encourager les gens à rejeter un biais anti-LGBTQ et à résister à la rhétorique et aux politiques haineuses mises de l’avant par l’administration Trump.
Ce texte initialement publié sur le HuffPost États-Unis a été traduit et adapté de l’anglais.