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Audrey Pulvar révèle avoir été agressée sexuellement au début de sa carrière

Gary Assouline 04.01.2018
MÉDIAS – La liste des femmes qui brisent la loi du silence pour dénoncer les agressions dont elles ont été victimes s’allonge encore. Dernière personnalité en date à prendre la parole poussée par “l’effet Weinstein”, Audrey Pulvar a révélé avoir été agressée sexuellement.

Invitée de l’émission “Les Grandes Gueules” sur RMC ce jeudi 4 janvier, la journaliste a raconté avoir subi une agression sexuelle au début de sa carrière. “J’ai été victime dans la mesure où ce n’est pas normal, qu’on arrive à s’en défendre ou pas, commence Audrey Pulvar interrogée sur le phénomène #BalanceTonPorc. Moi ça a été réglé très vite”, explique-t-elle avant de donner des détails.
“Au tout début de ma carrière, il s’est passé quelque chose qui m’a vraiment beaucoup choquée qui était une agression sexuelle dans le sens où quelqu’un m’a touché les seins, m’a ‘peloté’ sans mon consentement”, raconte-t-elle.
“Je me suis dit que ça ne m’arriverait plus jamais, j’ai mis en place un certain nombre de défenses. Sur le coup, comme 99% des personnes à qui cela arrive, j’étais sidérée, avoue la présidente de la fondation Nicolas Hulot. Vous vous dites que […] ce n’est pas ce qu’il m’arrive. Le temps que vous vous posiez la question, il est déjà trop tard. Il faut réagir tout de suite. Et vous ne savez pas forcément comment réagir”.
Réagir en 2018
Dans un billet publié le 29 décembre sur Le HuffPost, la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa a affirmé que 2018 serait “l’année de l’action” après que 2017 a été “l’année des révélations”. En octobre, en écho à l’affaire Weinstein et à la multiplication de témoignages sur les réseaux sociaux, les plaintes pour violences sexuelles ont explosé de 30% par rapport à l’année dernière. Un projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles sera présenté au cours de l’année 2018.
Une volonté d’action qui dépasse les frontières de la France puisque plus de 300 personnalités du cinéma ont lancé le 1er janvier le projet “Time’s Up” (“C’est fini”) pour lutter contre les violences sexuelles et harcèlements grâce à un fonds destiné à financer des actions en justice.