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Seine-Saint-Denis: Vingt-cinq ans de prison pour avoir tué son ex-femme de 60 coups de tournevis

H. B. avec AFP 16/12/2017
Violée, battue, torturée et massacrée de 60 coups de tournevis à la tête… Aux assises de Seine-Saint-Denis, un ouvrier portugais a été condamné ce vendredi soir à 25 ans de réclusion criminelle pour avoir assassiné son ex-femme.

Une peine « sévère » mais « pas injustifiée », a commenté Pierre Audouin, l’avocat de l’ouvrier, Carlos Silva Domingues, 51 ans, qui n’envisage pas, pour l’heure, de faire appel. L’avocate générale avait demandé à la cour de lui infliger 30 ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté de 15 ans.
« Une scène de crime qui, si on la voyait dans un film hollywoodien, nous semblerait caricaturale »
Dans un réquisitoire implacable, la magistrate a rappelé comment Madeleine, une femme de ménage de 51 ans, avait été « massacrée » un matin de septembre 2014dans le box de son parking à Neuilly-sur-Marne : « une scène de crime qui, si on la voyait dans un film hollywoodien, nous semblerait caricaturale, car trop violente. »
« Assassinée car elle voulait mettre fin à une vie de violences », a résumé l’avocate générale à propos du meurtre de cette femme qui avait « trouvé le courage de dire stop » à l’emprise d’un mari violent, jusqu’à le faire condamner à trois ans de prison – dont la moitié avec sursis – en 2013 et divorcer début 2014.
Un homme « manipulateur » et « lâche »
L’avocate générale a aussi dénoncé vendredi la « lâcheté » d’un homme « manipulateur », qui, une fois son crime perpétré, retourne se raser avant de partir bricoler chez un voisin. Et souligné la « préparation » de ce crime. Le choix d’un jeudi, seul jour de la semaine où la mère de famille quittait son domicile à 6h du matin. La tenue, un sweat à capuche relevée, des gants. Et le tournevis.
« 25 ans pour 25 années de violences qui se terminent en assassinat », a réagi l’avocate des parties civiles à l’issue de l’audience​. Elle s’est félicitée que la cour ait retenu le caractère prémédité du geste, ce qui était contesté par l’accusé. « Reconnaître la préméditation c’est reconnaître la juste et abominable vérité qu’a vécue » la victime, a déclaré l’avocate.