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Marseille : un migrant dans le coma après une tentative de suicide

Orange avec AFP 23.12.2017
MARSEILLE – Le pronostic vital d’un migrant albanais est engagé après une tentative de suicide survenue dans le centre de rétention administrative du Canet à Marseille, qui a connu plusieurs cas similaires ces deux derniers mois.

Un migrant se trouve dans le coma après s’être pendu dans sa chambre du centre de rétention administrative du Canet à Marseille, qui a connu une série de tentatives de suicide ces deux derniers mois, a annoncé l’association qui y intervient vendredi 22 décembre.
La tentative de suicide de cet Albanais de 23 ans remonte au 14 décembre. Il se trouve depuis en réanimation à l’hôpital nord de Marseille “dans une situation critique”, son pronostic vital “sérieusement engagé”, précise l’association Forum Réfugiés dans un communiqué. Une source policière a confirmé les faits.
L’Albanais, présent en France depuis 19 mois, avait été placé en rétention fin novembre, après le rejet de sa demande d’asile et une obligation de quitter le territoire, ajoute Forum Réfugiés.
L’association, selon laquelle la tentative de suicide est “inexpliquée”, précise que ce migrant avait renoncé à faire réexaminer sa demande d’asile et souhaitait “retourner au plus vite en Albanie et rejoindre sa famille pour les fêtes de fin d’année”.
Sept tentatives de suicides en deux mois au centre de rétention du Canet
Ce drame s’inscrit dans une série de sept tentatives de suicides de migrants ces deux derniers mois au centre de rétention (CRA) du Canet, l’un des plus importants, par pendaison ou lacération des bras, a-t-on précisé à Forum Réfugiés.
“Une enquête judiciaire est en cours pour déterminer les circonstances exactes” des faits, a précisé la préfecture. Au CRA, “des travaux sont en cours pour améliorer les conditions de séjour ainsi que la sécurité du personnel et des ressortissants”, a-t-elle ajouté.
Selon le rapport 2016 des associations qui interviennent dans les CRA, celui du Canet, avec environ 140 places, a accueilli en un an 1.401 migrants, dans leur quasi-totalité des hommes, pour une durée de rétention moyenne de 17 jours. Elles dénoncent le peu de droits de visite effectifs octroyés aux migrants, et diverses restrictions: téléphone, boissons, produits d’hygiène…