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Harcèlement sexuel: la longue lettre de confessions du réalisateur de “Super Size Me” Morgan Spurlock

AFP 14/12/2017
HARCÈLEMENT SEXUEL – “Je fais partie du problème”, a écrit au sujet du harcèlement sexuel le réalisateur Morgan Spurlock, connu pour son épopée au pays du fast-food “Super Size Me”, dans une lettre ouverte publiée ce jeudi 14 décembre où il détaille ses propres comportements abusifs.

Devant la liste incessante des personnalités masculines dénoncées depuis l’affaire Weinstein, “je ne reste pas assis en me demandant ‘quel sera le prochain?’, je me demande ‘quand va venir mon tour’?”, écrit le cinéaste américain de 47 ans.
Le réalisateur qui s’était mis en scène dans “Super Size Me” en ne mangeant que des hamburgers pour montrer les désastres de l’alimentation fast-food, raconte comme il avait pris l’habitude d’interpeller une assistante en criant des termes irrespectueux à connotation sexuelle.
“Par la suite j’ai réalisé que je l’avais complètement rabaissée et réduite à une situation de non-existence”, explique le quadragénaire qui lui a donné de l’argent en échange de son silence lorsqu’elle a démissionné en 2009.
Il a trompé “toutes les femmes et petites amies” qu’il a eues
“Bien sûr, j’ai payé. J’ai payé pour avoir l’esprit tranquille (…) mais surtout, j’ai payé pour pouvoir rester qui j’étais”, écrit-t-il encore dans ce texte au ton très direct mis en ligne sur la plateforme TwitLonger.

Autre affaire sur laquelle il s’épanche, celle d’une relation sexuelle avec une camarade d’université, qu’il pensait consentante après une soirée alcoolisée. Mais lorsque celle-ci témoigne durant un cours d’écriture avoir été victime de viol, Morgan Spurlock explique être “tombé des nues”.

“J’ai contribué à travers mes actions à créer un univers fait de manquement au respect d’autrui”, conclut Morgan Spurlock, qui confesse par ailleurs “ne pas avoir été sobre pendant plus d’une semaine en trente ans” et avoir trompé “toutes les femmes et petites amies” qu’il a eues.
Le réalisateur qui explique avoir été victime d’abus sexuels dans son enfance, dit espérer pouvoir “faire partie de la solution” avec son témoignage.