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Hamon dénonce “la politique migratoire la plus répressive depuis des décennies”

L’ancien candidat PS à la présidentielle estime que la politique migratoire menée par le gouvernement est “indigne” et “bafoue les droits fondamentaux”. 


Le gouvernement “est en train d’adopter la politique migratoire la plus répressive que notre pays a connue depuis des décennies”, affirme l’ancien candidat PS à la présidentielle Benoît Hamon, dans une tribune publiée par le JDD.

“Sous l’apparat d’une politique humaniste, le gouvernement Macron-Philippe est en train d’adopter la politique migratoire la plus répressive que notre pays a connue depuis des décennies”, écrivent Benoît Hamon et une vingtaine de membres de son mouvement “Génération.s”.

Les signataires dénoncent “une politique indigne”, qui “bafoue les droits fondamentaux”. “En matière migratoire, même Nicolas Sarkozy n’avait pas osé”.

Ils jugent “infâme” la circulaire demandant aux préfets d’envoyer des “équipes mobiles” pour procéder à un recensement dans les centres d’hébergement d’urgence. Ce texte, affirment-ils, “fait courir le risque d’une banalisation de la délation des personnes sans papiers: qu’est-ce qui nous garantit qu’on ne demandera pas demain aux professeurs de dénoncer des familles ou aux médecins de dénoncer leurs patients? Il s’agit d’une violation sans précédent des droits fondamentaux”.
Un recensement dénoncé par les associations

“Nous soutenons pleinement les travailleurs sociaux et travailleuses sociales qui refusent de devenir des auxiliaires de police”, affirment les signataires, parmi lesquels Guillaume Balas, Pascal Cherki, Noël Mamère et Laura Slimani. Ils appellent de leurs vœux “une politique migratoire respectueuse des droits humains, qui nécessite davantage de moyens de l’État” et demandent que “davantage de personnes voient leur situation régularisée”.

Présenté par le gouvernement comme le moyen de connaître les publics hébergés et de les orienter en fonction de leur situation (réfugiés, déboutés…), ce recensement a été vivement dénoncé par les associations qui y voient un “tri”, au mépris de leur mission d’accueil inconditionnel.