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L’Afrique du nord menacée par l’arrivée de combattants étrangers de l’EI, prévient l’Algérie

Jeune Afrique 16 novembre 2017
Après les revers subis par l’État islamique (EI) en Irak et en Syrie, des combattants étrangers du groupe terroriste pourraient être tentés de se rendre en Afrique du nord, alerte le ministre algérien des Affaires étrangères Abdelkader Messahel.

La menace est réelle, selon Alger. « La région est menacée (…) par le retour de combattants étrangers », a déclaré mercredi 15 novembre Abdelkader Messahel lors d’une conférence de presse au Caire avec ses homologues égyptien et tunisien Sameh Choukri et Khemaïes Jhinaoui à propos de la Libye. « Les informations indiquent que le retour se fera dans notre région », a-t-il insisté.
Le ministre craint désormais que les combattants jihadistes de l’État islamique, qui ne contrôlent plus que quelques poches de territoires à la frontière irako-syrienne, profitent du chaos libyen pour s’implanter dans la région.
Chaos libyen
Les trois ministres algérien, tunisien et égyptien s’étaient déjà rencontrés a propos de la Libye voisine à deux reprises. La priorité est de « préserver l’unité, la stabilité et l’intégrité territoriale de la Libye, de maintenir le dialogue et l’accord politique libyen comme seule base pour régler la crise », a affirmé le ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué.
Récemment, le ministre marocain de l’Intérieur avait fait un constat similaire, évoquant plus de 1 600 Marocains ayant combattu au sein de l’EI et affirmant que 213 d’entre-eux étaient de retour au pays.
La Libye, riche en pétrole, est en proie au chaos depuis la chute de 2011 de Mouammar Kadhafi. Depuis, des milices rivales se disputent le pouvoir et les jihadistes et trafiquants se sont implantés durablement dans le pays.