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France 2: Le parquet ouvre une enquête contre Eric Monier, accusé de harcèlement sexuel

16/11/17
Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire suite à la plainte d’une journaliste qui accuse Eric Monier, ancien directeur de la rédaction de France 2, de harcèlement sexuel et moral, a annoncé à l’AFP l’avocat de la plaignante.

« De nombreux témoignages confirment le fondement de la plainte pour harcèlement sexuel et harcèlement moral », a indiqué Philippe de Veule, avocat de la journaliste Anne Saurat-Dubois, convoquée le 22 novembre pour être entendue par les enquêteurs.
L’enquête, ouverte début novembre, a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), a précisé une source judiciaire à l’AFP. La plainte déposée fin octobre par Anne Saurat-Dubois se base, selon son avocat, sur des faits commis entre 2011 et 2013 quand elle travaillait à France 2 d’abord comme pigiste puis comme CDD.
Plainte du SNJ
Le syndicat SNJ a également annoncé mercredi dans un communiqué avoir porté plainte contre Eric Monier, en soutien à la journaliste. « De nombreux témoignages de la profession corroborent les faits qu’elle entend dénoncer et pour lesquels elle a porté plainte », souligne le SNJ, défendu par le même avocat que la journaliste. Le SNJ a également regretté mercredi ne pas avoir « connaissance d’une enquête interne au sein de France Télévisions pour déterminer les responsabilités des différentes directions ».
« Merci au SNJ pour cette plainte à mes côtés », a tweeté Anne Saurat-Dubois mercredi soir. 
Monier porte plainte
France Télévisions n’était pas joignable mercredi soir pour commenter cette affaire. Eric Monier, devenu en 2016 directeur de la rédaction de LCI, a porté plainte de son côté pour « dénonciation calomnieuse » le 8 novembre auprès du procureur de la République de Paris, a indiqué mercredi une porte-parole de son employeur, le groupe TF1.
« Eric Monier bénéficie de la présomption d’innocence », avait souligné fin octobre un porte-parole du groupe TF1, tout en précisant que « si les faits étaient avérés, le Groupe TF1 tirerait toutes les conséquences des suites judiciaires consécutives à cette affaire ».