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Sans un bruit : le court-métrage qui dénonce l’horreur Tchétchène

31 Mai 2017


Le 1e avril, le journal russe indépendant Novaïa Gazeta avait alerté sur l’opération de répression des autorités tchétchènes contre des homosexuels et contre toutes personnes soupçonnées de l’être. L’information selon laquelle une centaine de personnes avaient été arrêtées, torturées et détenues dans des prisons secrètes, a rapidement fait le tour du monde et a été largement relayée par les ONGs et par de nombreux médias. Maxime Grandjean a voulu alerter, lui aussi, mais d’une manière différente. En réalisant dans la foulée son court métrage « Sans un bruit« , il a voulu lutter, refuser, nous appeler à tout faire pour que ce qui se passe en Tchétchénie ne soit pas seulement une information perdue dans le flot d’informations. Et il nous amène à nous poser cette effroyable question: « et si ça nous arrivait? ».

Un film réalisé dans l’urgence de l’actualité

Selon les témoignages recueillis par le journal russe, les détenus auraient été torturés dans le but de connaitre l’identité d’autres LGBT. Une véritable rafle qui laisse sans voix, à même le domicile des intéressés. Inimaginable à notre époque où un minimum de tolérance semblait être acquis. En réponse, le porte-parole du dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov a déclaré : « Vous ne pouvez pas arrêter ou réprimer des gens qui n’existent pas dans la république. L’homosexualité n’existe pas ici « . Entre deux productions, Maxime avait été interpelé par des fans lui demandant de parler de ce qui était en train de se passer en Tchétchénie. Effaré par les témoignages qu’il lisait, il ne parvenait pas à croire en cette nouvelle réalité qui frappait le monde de plein fouet.