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Sur les côtes du Texas, les banques françaises se mouillent une nouvelle fois du côté de Trump contre la justice climatique

23 Mai 2017


BNP Paribas, Société générale et les autres grandes banques françaises se retrouvent à nouveau sur la sellette pour leur soutien aux projets de développement des énergies sales aux États-Unis. Après le Dakota Access Pipeline, c’est un ensemble de trois terminaux géants d’exportation de gaz de schiste, à l’extrême sud du Texas, qui est en ligne de mire, pour ses conséquences à la fois sur le climat et sur les communautés locales, dans une région pauvre peuplée à 90% de latinos. « Pourquoi les banques françaises soutiennent-elles la politique de Trump ? », se demandent les militants locaux.

Sur la forme, Donald Trump maintient encore l’ambiguïté sur l’adhésion des États-Unis à l’Accord de Paris sur le climat. Sur le fond, on peut se demander si cela ferait réellement une différence. Le président américain a peuplé son administration de climato-sceptiques et de représentants des lobbys des énergies fossiles. Il a déjà remis en cause nombre de régulations environnementales et ne cache pas son souhait de relancer l’exploitation du charbon et du gaz de schiste. Pour le charbon, la cause est peut-être largement perdue. En revanche, les perspectives d’une exportation à grande échelle du gaz de schiste vers les marchés européens et asiatiques, pour écouler le surplus américain sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL), sont bien réelles. Avec des conséquences potentiellement tout aussi dommageables pour le climat.