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Des Etats-Unis à la France, comment la montée électorale des nationalismes attise les violences racistes

4 Mai 2017


Près de 900 actes à caractère xénophobe, homophobe ou encore sexiste ont été relevés aux États-Unis dans les dix premiers jours suivant l’élection de Donald Trump. Le nombre d’actes de haine a également explosé au Royaume-Uni suite à la campagne qui a conduit le pays au Brexit, largement axée sur le rejet des réfugiés. Des campagnes électorales brutales et nauséabondes, suivies de victoires des forces nationalistes, mais aussi la reprise depuis de longues années des discours de division par la droite et par une partie de la gauche, y ont encouragé la libération d’une violence pouvant aller, dans certains cas, jusqu’au meurtre. La France, où l’extrême-droite entretient un rapport ancien à la violence, est-elle à l’abri de tels excès ?

867 actes à caractère raciste, xénophobe, antisémite, homophobe et sexiste. C’est le sombre bilan, aux États-Unis, des dix premiers jours ayant suivi la victoire de Donald Trump [1]. Il s’agit, pour la majorité, d’agressions verbales, de graffitis, et dans une moindre proportion de violentes altercations physiques. Parmi ces actes, 280 étaient motivés par un sentiment anti-immigré. « De nombreux auteurs [de ces actes] ont évoqué le nom de Trump pendant leur attaque, ce qui indique clairement que la vague de haine découle en grande partie de son succès électoral », précisent les auteurs du rapport. Le FBI a également enregistré, au mois de décembre soit juste après les élections, deux fois plus de crimes haineux à New York que lors de la même période l’année précédente.