Ce que fait réellement l’extrême droite quand elle arrive au pouvoir en Europe
3 Mai 2017
Que nous réserve l’avenir, si Marine Le Pen remporte l’élection présidentielle ? Pour s’en faire une idée, il peut être utile de regarder du côté de nos voisins Hongrois et Polonais, qui ont porté au pouvoir des forces nationalistes. Au sein même de l’Union européenne, Viktor Orban et le parti des frères Kaczynski bâtissent, loi après loi, des régimes qui se dirigent d’un pas assuré vers l’autoritarisme : contrôle de la justice, de la presse et de l’art par le gouvernement, attaques contre les ONG, racisme et xénophobie d’État, remises en cause des libertés et droits fondamentaux… Deux gouvernements, hongrois et polonais, que les députés FN au Parlement européen ne manquent jamais de défendre.
Mercredi 26 avril, le Premier ministre hongrois Viktor Orban était invité au Parlement européen pour y défendre sa politique menée depuis sept ans. Au cœur du débat : l’une de ses dernières mesures, la loi sur les universités, qui vise directement l’université américaine de Budapest (la Central european university), fondée en 1991 par le milliardaire et philanthrope états-unien George Soros. L’établissement accueille plusieurs milliers d’étudiants, venus de Hongrie et du monde entier. Avec la nouvelle loi, l’université devra fermer. C’est un nouvel épisode dans une longue série de mesures décidées par le gouvernement et le Parlement hongrois depuis 2010, resserrant un peu plus l’étau autoritaire du régime Orban sur la société et l’Etat.