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Les Invisibles de Belgrade : une misère innommable aux portes de l’Europe

15 Mars 2017


Aux abords de la capitale Serbe, ce sont environ 1 400 individus qui vivent dans des abris de fortune, sans eau ni électricité. Victime de la fermeture des frontières européennes, la Serbie a vu les flux de migrants s’intensifier, et se condenser sous l’effet d’un enclavement nouveau. Le photographe italien Fausto Romano Maniglia a documenté la vie dans ces camps, révélant « Les Invisibles de Belgrade ».

À l’arrière de l’ancienne gare, aujourd’hui abandonnée, de Belgrade, capitale de la Serbie, ce sont plusieurs centaines de réfugiés qui vivent désormais depuis plusieurs mois dans des conditions extrêmement précaires. Suite à la fermeture de ses frontières avec la Hongrie, puis de celles de la Croatie, la Serbie s’est mutée en impasse pour les plusieurs milliers de migrants qui tentent de fuir vers l’Europe. Profitant d’abris de fortune offerts par d’anciens hangars abandonnés, les réfugiés venant pour la plupart d’Afghanistan, du Pakistan, d’Iran ou d’Irak tentent tant bien que mal de s’organiser un quotidien, entre toilette rudimentaire à l’extérieur par -10°C et distribution de nourriture par des ONG sur place. Environ 1 400 réfugiés résident dans ces vieux bâtiments abandonnés, sans eau ni électricité. La situation, déjà très critique, a empiré avec l’arrivée des vagues de froid jusqu’à prendre une tournure pour le moins dramatique. En tout, on dénombre environ 7 000 réfugiés répartis sur le territoire serbe.