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François Hollande ne veut pas progresser sur le désarmement nucléaire

27 Mars 2017


L’Onu ouvre une conférence consacrée au désarmement nucléaire lundi 27 mars. C’est une première depuis vingt ans. Mais la France s’y oppose, alors qu’elle est officiellement partisane du désarmement. C’est ce que révèle la lettre de François Hollande publiée en exclusivité par Reporterre. Entretien avec Paul Quilès, ancien ministre de la Défense.

Lundi 27 mars s’ouvre pour une semaine à New-York la conférence internationale des Nations unies (ONU) consacrée au désarmement nucléaire. C’est la première fois depuis vingt ans qu’a lieu une telle conférence. Elle a « pour objectif la négociation d’un instrument juridiquement contraignant visant à interdire les armes nucléaires en vue de leur élimination complète ». Elle réunit États et ONG et a été autorisée par un vote de 123 États favorables, 38 contre et 16 abstentions, le 23 décembre dernier. Une deuxième conférence aura lieu du 15 juin au 7 juillet qui devrait déboucher sur un texte qui sera soumis au vote de l’Assemblée générale des Nations unies.

La France a signé en 1970 le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires qui stipule dans son article 6 : « Chacune des Parties au Traité s’engage à poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces relatives à la cessation de la course aux armements nucléaires à une date rapprochée et au désarmement nucléaire, et sur un traité de désarmement général et complet sous un contrôle international strict et efficace. »