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Standing Rock : le soutien sans failles des banques françaises à l’oléoduc imposé aux Sioux par l’administration Trump

23 Février 2017


Les forces de l’ordre ont procédé à l’évacuation du camp des Sioux et de leurs alliés qui s’opposaient encore à la construction de l’oléoduc Dakota Access. Bloqué par l’administration Obama, relancé par Donald Trump à son arrivée, cet oléoduc bénéficie du soutien financier de plusieurs grandes banques françaises. Celles-ci ont même débloqué des fonds supplémentaires à l’arrivée du nouveau locataire de la Maison blanche.

Dans la journée du mercredi 22 février, le principal campement des opposants à l’oléoduc Dakota Access a été évacué. La plupart des militants ont quitté le camp volontairement, cédant à l’ultimatum des autorités. Ceux qui avaient choisi de rester malgré tout ont été arrêtés. Des incidents ont émaillé ces dernières heures. Selon le compte-rendu du Guardian, deux mineurs auraient été victimes de brûlures graves suite à une explosion inexpliquée dans un tipi du camp.

L’oléoduc Dakota Access doit amener, sur plusieurs centaines de kilomètres, le pétrole de schiste extrait dans le Dakota du Nord vers l’Est des États-Unis. Une portion de cette infrastructure devait traverser, au niveau de la rivière Missouri, des terres ancestrales des Sioux, menaçant leurs sources d’eau potable. Après des mois de manifestations et d’occupation des terrains par où devait passer l’oléoduc, l’administration Obama avait fini par bloquer le chantier en demandant l’étude d’un tracé alternatif. Dès son arrivée à la Maison blanche, Donald Trump a cassé cette décision et ordonné une reprise rapide des travaux. Le nouveau président possède des actions dans Energy Transfer Partners (ETP), l’entreprise qui construit l’oléoduc, et compte parmi ses plus proches alliés un magnat du pétrole de schiste (lire notre article).