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Manger du riz nous expose à l’arsenic – mais le problème est plus complexe

26 Février 2016

Céréale parmi les plus consommées au monde (748 millions de tonnes produites rien qu’en 2016), le riz fait partie des produits de base que l’on retrouve sur la plupart des étagères de cuisine. Largement produit en Chine, plusieurs études ont démontré ces dernières années la présence d’arsenic dans les grains de riz industriels que la majorité des français consomme. Sans céder à la panique pour autant, il convient cependant de prendre du recul sur cette découverte.

De l’arsenic dans les grains de riz

Poison vedette de certains fourbes meurtriers, il semblerait que l’arsenic se glisse de nos jours dans nos assiettes sans l’aide de personne. Élément naturel de la croûte terrestre qui se trouve dans l’air, l’eau et les sols, l’arsenic trouve son chemin également et naturellement dans nos aliments. Sa présence dans le riz pourrait donc paraître inévitable, voire anecdotique. Pourtant, s’il existe un arsenic organique, il existe également un arsenic inorganique, c’est-à-dire, résultant des activités humaines. En effet, l’arsenic entre dans la composition des alliages, de la production du verre, de pigments, de textiles, de papier, d’adhésifs métalliques, ainsi que de conservateurs pour le bois et de munitions. Il est également utilisé pour le tannage et, jusqu’à un certain point, dans les pesticides, les additifs alimentaires et les produits pharmaceutiques.

Inorganique, l’arsenic, à une certaine dose, représente un danger bien réel pour la santé humaine, et peut devenir dans certains cas à l’origine de maladies comme le cancer ou certains troubles digestifs et cutanés. Logique lorsque l’on considère un effet d’accumulation dans l’organisme sur une longue durée des quantités (infimes, certes) de poison. On parlera alors d’arsénicisme chronique, qui apparaît suite à une exposition étalée dans le temps et répétée. Manque de chance, l’arsenic inorganique est aussi celui qui est le plus présent dans le riz, une plante connue pour absorber plus facilement que les autres certaines substances chimiques présentes dans l’environnement. Un environnement aujourd’hui souillé par certaines industries et leurs rejets.