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En Israël, la torture des enfants palestiniens est « institutionnelle »

10 Février 2017

Un article récent publié par le quotidien israélien Haaretz a confirmé jusqu’où vont les interrogateurs du Shin Bet quand ils soumettent leurs prisonniers à la torture.

Parmi les méthodes figurent les coups au visage « afin de blesser des organes sensibles comme le nez, les oreilles, le front et les lèvres », le fait de forcer un individu menotté à s’agenouiller contre un mur pendant de longues périodes, ou d’installer le suspect, le dos penché vers l’arrière, sur une chaise tout en lui maintenant bras et jambes entravés.


Parmi les méthodes de torture, est-il rapporté, figurent les coups au visage et l’obligation pour un individu menotté de s’agenouiller contre un mur durant de longues périodes. (Photo : Abid Katib/Getty Images)
Les récits des interrogateurs se font l’écho de ce que les Palestiniens et les associations israéliennes des droits de l’homme ont rapporté. L’ONG Addameer en faveur des droits des prisonniers a déclaré que de telles pratiques « passent pour être utilisées de façon habituelle et systématique contre les détenus palestiniens ». D’autres méthodes de torture utilisées contre les Palestiniens comprennent la privation de sommeil et les menaces envers les membres de la famille, a expliqué un porte-parole d’Addameer à Al Jazeera.

Rachel Stroumsa, la directrice exécutive du Comité public contre la Torture en Israël (PCATI), a déclaré que son ONG était au courant de centaines de plaintes et allégations corroborant ces dires.

Outre les interrogatoires pratiqués pour obtenir des informations sur des actes futurs, « nous savons par expérience que la torture est également utilisée pour obtenir des aveux concernant des actes passés », a déclaré Stroumsa à Al Jazeera.

Dans son rapport annuel de l’an dernier, Amnesty International a estimé que les forces israéliennes et le personnel du Shin Bet « avaient torturé ou maltraité des détenus palestiniens, y compris des enfants, en particulier au cours de leur arrestation et de leur interrogatoire », en recourant à des méthodes consistant en « corrections à coups de bâton, gifles, étranglements, maintien prolongé sous menottes et fers, positions sous stress, privation de sommeil et menaces ».