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Amendes pour des bénévoles qui viennent en aide aux réfugiés à Paris

18 Février 2017

Depuis cet automne, le collectif « Solidarité Migrants Wilson » distribue gracieusement petits déjeuners et boissons chaudes non loin du centre pour réfugiés situé à Porte de la Chapelle, à Paris. Une bonne action, qui ne rencontre malheureusement pas la bienveillance étatique qui devrait l’entourer. Depuis quelques jours, la préfecture interdirait officieusement au collectif d’opérer à certains endroits.

Des bénévoles délogés de leur spot

Ouvert en novembre dernier, le centre pour réfugiés qui se situe près de Porte de la Chapelle, dans le 18ème arrondissement de Paris, ne désemplit pas. Affichant régulièrement complet, le centre et ses alentours sont un lieu où gravitent de nombreuses personnes en difficulté, dans l’attente d’un développement plus heureux de leur situation. Afin d’apporter un peu de réconfort et de chaleur au corps à des personnes qui ont tout quitté et se retrouvent aujourd’hui dans des situations plus que précaires, le collectif « Solidarité Migrants Wilson » s’est mis en place.

Constitué de plusieurs bénévoles, le collectif opère aux abords du centre, distribuant aux réfugiés des collations et des boissons chaudes. Cependant, le 16 février dernier, le collectif a dû changer subitement ses habitudes, prié par des policiers de ne pas opérer la distribution du jour. Une interdiction qui aurait semble-t-il fait suite à un document émanant, selon la police, de la préfecture, et listant plusieurs endroits dans Paris où le collectif humanitaire n’a désormais plus le droit d’œuvrer au profit des personnes en difficulté. La distribution de nourriture se voit donc subitement interdite.