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Les hauteurs du Golan sont syriennes et occupées par Israël

19 Décembre 2016

La Grande-Bretagne, les Pays-Bas et l’Irlande condamnent les violations par Israël des lois internationales dans le Golan syrien occupé.

Le 29 novembre 2016, Tobias Elwood, membre du Parlement (MP) et ministre britannique des Affaires étrangères pour le Moyen-Orient et l’Afrique, a répété que le gouvernement britannique considérait les hauteurs du Golan comme un « territoire occupé » et qu’il continuerait « d’inviter Israël, en tant que puissance occupante à respecter ses obligations vis-à-vis des lois internationales, y compris la Quatrième Convention de Genève ».

Démolition d’une maison dans les hauteurs du Golan occupées

Il a émis cette déclaration en réponse à une question posée par le MP Richard Burden quant aux discussions que le secrétaire d’État aux Affaires étrangères et au Commonwealth avait eues avec les responsables israéliens sur les « démolitions, l’expansion des colonies et l’appropriation de terres dans le Golan syrien occupé ».

Récemment, les ministres des Affaires étrangères de l’Irlande et des Pays-Bas ont également condamné l’expansion des colonies, les confiscations de terres et les forages pétroliers d’Israël dans le Golan syrien occupé, rapporte al-Marsad, le Centre arabe des droits de l’homme. Commentant ces développements, al-Marsad a encouragé les parties concernées à entreprendre des actions :

Al-Marsad estime bienvenues ces récentes prises de positions de la Grande-Bretagne, des Pays-Bas et de l’Irlande et se tourne vers la communauté internationale afin qu’elle entreprenne des actions concrètes pour qu’Israël respecte ses obligations vis-à-vis des lois internationales et qu’il mette un terme à sa politique illégale et discriminatoire dans le Golan syrien occupé.
Séparément, al-Marsad a également demandé à l’Union européenne, aux gouvernements européens et aux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies qu’ils bloquent les plans d’Israël en vue d’étendre la colonie de Katzrin et d’installer le « Parc national Hermon » dans les hauteurs du Golan syrien occupées. « Ceci constituera la plus large expansion d’une colonie illégale israélienne dans le Golan syrien occupé depuis les années 1980 », disait une lettre adressée par l’organisation aux responsables.


Les colonies illégales et les villages détruits dans les hauteurs du Golan

Les préoccupations internationales à propos de l’occupation israélienne des hauteurs du Golan syrien se sont accrues depuis que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a déclaré en avril dernier que « les hauteurs du Golan resteraient à jamais aux mains d’Israël » et qu’« Israël ne se retirerait jamais des hauteurs du Golan ». Ces déclarations provocatrices ont incité des représentants américains et européens à assurer le monde que leurs institutions respectives ne considéraient pas les hauteurs du Golan comme faisant partie d’Israël.

Israël a expulsé de force 130 000 Syriens du Golan et a détruit 300 de leurs villes et villages en 1967 afin de préparer le terrain pour son occupation illégale. Des estimations suggèrent que les autorités israéliennes refusent aujourd’hui le droit au retour à pas moins d’un demi-million d’exilés syriens du Golan.

Publié le 19 décembre 2016 sur Alternative Information Center (AIC)
Traduction : Jean-Marie Flémal