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Le revenu de base, acceptable ?

28 Décembre 2016


La société d’aujourd’hui fait face à un problème qu’on avait cru réglé il y a de bonnes dizaines d’années. À l’instar de la révolution industrielle, la société actuelle voit apparaître une énorme disparité entre les riches et les pauvres. Toutefois, le problème présent est encore plus pernicieux : cette fois, l’écart de richesse frôle le point de non-retour. À vrai dire, les 62 personnes les plus riches de la Terre possèdent autant de richesse que la moitié la plus pauvre des habitants terrestres[1], qui représente environ 3,5 milliards de personnes. Il appert que cette disparité est engendrée par le système économique en place, le capitalisme. Le capitalisme a certes ses avantages, mais on commence de plus en plus à en ressentir les désavantages. La disparité économique oppose à grande échelle les pays industrialisés aux pays du tiers monde. Cela dit, il existe également une disparité apparente à plus petite échelle, comme à l’intérieur même d’une population. Pour contrer la disparité sans cesse croissante, une vague de solidarité est apparue un peu partout dans le monde. En effet, on commence à imaginer de nouveaux systèmes économiques qui pourraient éliminer l’écart des personnes riches vis-à-vis les personnes plus démunies. Un de ces systèmes se nomme le revenu de base. En gros, ce système à première vue utopique consiste à fournir une somme fixée à chacun des citoyens adultes d’une population, sans égards au sexe, à la situation financière ou à son statut social. Bien que plusieurs versions de ce système soient analysées, la plus commune va comme suit : toute personne de 18 ans et plus, homme ou femme, recevra un montant qui lui permettra de se tenir au-dessus du seuil de la pauvreté, sans aucune condition. Toutefois, le revenu de base semble inquiétant pour certaines personnes : en donnant à tout le monde une rémunération, on pourrait voir apparaître une baisse du rendement de production, faute de motivation. Plusieurs dirigeants de pays étudient actuellement les effets d’un tel système sur la qualité de vie de leurs citoyens. La Finlande a d’ailleurs annoncé qu’en 2017, elle verserait 560 € par mois à chacun de ses citoyens d’âge majeur. Ici, le ministère en place considère fortement la question : serait-il moralement acceptable d’instaurer un revenu de base pour tous ?


Le revenu de base détaillé

Bien que le système semble relativement simple, une foule de facteurs doivent être tenus en compte. Tout d’abord, il est nécessaire de bien comprendre comment le revenu universel fonctionne. Tel que susmentionné, le revenu de base doit être fourni à chaque personne sans exception — tout au long du texte, je fixerai l’âge minimal à 18 ans, bien qu’il existe d’autres possibilités —. Il est nécessaire de bien saisir l’étendue de ce que cette obligation implique : tout le monde doit nécessairement recevoir la somme due, autant le chef d’une entreprise que le mendiant du coin de la rue. Il est également essentiel de comprendre que cette somme doit être égale pour tout le monde, pour qu’aucune injustice ne soit commise. Si ces deux objectifs sont atteints, alors il est permis de commencer à songer au revenu de base. C’est le fondement même du revenu de base : tout le monde doit avoir la même chance. Ensuite, le montant fixe accordé peut différer selon les différentes versions du revenu de base – je fixerai ce montant pour qu’il soit légèrement supérieur au seuil de pauvreté, pour des raisons que j’énumérerai plus tard —. Évidemment, c’est l’ensemble de la population qui est touchée directement par la question du revenu de base. Toutefois, malgré le fait que tout le monde soit touché, ce sont les personnes plus démunies qui ont le plus de chance d’être affectées par l’adoption ou non d’un revenu universel. Bien entendu, en fournissant aux personnes démunies un revenu supérieur au seuil de pauvreté, ils auront selon toute vraisemblance une meilleure qualité de vie. Peut-être que ce montant leur permettra de se sortir de leur misère, et leur permettre de vivre une vie meilleure. Par contre, le revenu de base pourrait avoir un impact autant positif que négatif sur les citoyens de classe moyenne, et même de classe aisée. De fait, en octroyant un revenu permettant de vivre à une personne qui n’aime pas son travail, il est possible que celle-ci décide de quitter son emploi. Peut-être verrait-on des emplois moins intéressants disparaître pour faute d’intérêt envers ceux-ci. D’un autre côté, une personne qui a envie de s’impliquer socialement serait plus encline à le faire, puisqu’elle se verrait recevoir un montant assurant sa subsistance. Les effets de l’adoption ou non du revenu universel sont difficiles à prédire : personne n’en a jamais fait l’essai concret. Nous pourrons, dès 2017, observer les impacts du revenu sur les citoyens de la Finlande. Ainsi, il sera possible pour notre société d’effectuer les ajustements nécessaires pour décider de l’adoption ou non du projet. Deux valeurs fondamentales s’entrechoquent avec le débat du revenu de base : l’égalité et la liberté économique. Cette dernière est l’ensemble de plusieurs autres valeurs, comme le travail, l’argent et le pouvoir. Ainsi, les opposants au revenu universel diront qu’il brisera le travail, puisque beaucoup de gens ne travaillent que pour l’argent, et en recevant un salaire pour vivre, ils quitteront leur emploi. Toujours selon les partisans du contre, en octroyant un salaire à tout le monde, l’argent perdra de sa valeur, ce qui causera un nouveau problème de gestion de l’économie. Ils diront aussi que le gouvernement n’a pas les fonds nécessaires pour donner à tous ses citoyens. Finalement, en offrant à tout le monde une somme d’argent, il y aura une déstructuration de la hiérarchie sociale, qui pourrait éventuellement se transformer en anarchie. Pour leur part, ceux qui sont en faveur du revenu de base garanti croient qu’en adoptant ce projet, les plus démunis seront en mesure de subvenir à leurs besoins vitaux, ce qui augmentera leur qualité de vie. En augmentant la qualité de vie des plus pauvres, la disparité entre ceux-ci et les plus riches diminuera, créant du même coup en sentiment d’égalité général. Ceux qui soutiennent le projet diront que le revenu de base permettra à ceux qui n’aiment pas leur travail de s’en trouver un autre plus plaisant qui n’est peut-être pas aussi lucratif. Il permettra également aux personnes qui ont envie de s’impliquer socialement, de faire du bénévolat, de s’occuper de leur famille ou de vivre des aventures de le faire, parce qu’ils se soucieront moins de leurs finances. Il y aurait donc une amélioration globale de la qualité de vie des citoyens, autant du côté personnel que social. Pour continuer, le projet du revenu de base pour tous suit la ligne de pensée de la théorie morale du personnalisme. Toutefois, il s’oppose au système économique en place dans le monde occidental, le capitalisme. Nous devons jongler avec diverses opinions sur le sujet pour répondre à cette question : serait-il moralement acceptable pour le gouvernement d’instaurer un revenu de base pour tous ?


L’égalité de la personnalité

Le revenu de base est un moyen de mettre sur le même pied d’égalité tous les citoyens d’une population. Avec cette affirmation, il est possible de conclure que le revenu universel a pour but de respecter la personne humaine. En accordant le même salaire à tout le monde, il n’y a pas d’injustice qui se crée parce que la personne est considérée pour ce qu’elle est, et non selon ses performances académiques ou physiques, ou encore ses talents. Cette philosophie cadre à la perfection avec la théorie morale du personnalisme. Le personnalisme, créé par Emmanuel Mounier au du XXe siècle, s’oppose autant au capitalisme qu’au communisme. Pour le personnalisme, le capitalisme dépersonnalise la personne pour favoriser le profit. Avec le revenu de base, c’est la personne qui est priorisée face au profit, parce qu’on offre à tout le monde le même montant, ce qui fait en sorte que le profit est relégué au deuxième rang. Le personnalisme s’oppose également au communisme qui fait passer l’État avant la personne. Bien sûr, le revenu universel provient de l’État. Or, les citoyens sont libres de faire ce qu’ils veulent de leur argent, ils ne subissent donc aucune pression provenant d’un État trop contrôlant. Le revenu annuel de base est ainsi un juste milieu entre une société basée sur le profit et un État qui contrôle tout. Ce juste milieu place la personne au centre des préoccupations de l’État et de l’économie. Il s’agit là de la définition même du personnalisme. Le principe de la théorie peut être énoncé ainsi : une action est bonne si elle respecte la personne (liberté, droits) et aide à son épanouissement. Le revenu de base cadre avec ce principe, puisqu’en permettant à tous de subvenir à leurs besoins, on aide son épanouissement. Si l’on continue avec les valeurs que prône le personnalisme, on s’aperçoit qu’il s’agit sensiblement des mêmes que celles engendrées par le revenu de base. La personne est la principale valeur du personnalisme : le but du revenu universel est de permettre à tous d’avoir une chance, une démonstration qui suggère que la personne est la principale valeur du revenu de base. Ensuite, le personnalisme veut instaurer le respect au sein de la population : c’est le même objectif pour le revenu de base, qui permettrait à tous de se sentir respecté. En plus de ses valeurs basées sur la personne, le personnalisme ne tolère pas qu’une personne soit victime de la lourdeur des institutions. Pour sa part, le revenu de base permettrait à tous d’avoir une porte de sortie quand on se sent écrasé par les institutions. D’ailleurs, le revenu de base serait un substitut à plusieurs institutions, telles que l’assurance-emploi ou la litanie d’allocations de toutes sortes. Il y aurait un allègement des institutions, et ainsi la personne qu’est chacun de nous se sentirait plus libre face à l’État. Pour conclure, on peut affirmer sans se tromper que le personnalisme encourage le revenu de base, puisque les deux sont issus des problèmes engendrés par le capitalisme et le communisme.

La droite ébranlée

D’ores et déjà mentionné, le projet du revenu de base s’oppose au capitalisme. Cette idéologie politique, qui a gagné la majeure partie du monde occidental, est issue du libéralisme économique. Si l’on regarde la maxime du libéralisme économique, le revenu universel semble y carder : l’État doit rechercher à assurer la sécurité des citoyens et protéger leur liberté. On peut bien voir que le revenu de base semble un projet libéral : en fournissant un revenu de base à ses citoyens, l’État leur assure une sécurité financière, ainsi qu’une liberté, puisqu’il n’y a aucune restriction sur comment dépenser cet argent. Toutefois, la plupart des grandes nations du monde tendent vers un libéralisme beaucoup plus capitaliste. Ce « wild capitalism », présent notamment aux États-Unis, s’oppose au revenu de base. La raison ? Selon les partis d’extrême droite, l’État doit minimiser le plus possible ses interventions dans le domaine économique. Selon le libéralisme économique utopique, une « main invisible » doit réguler les échanges entre l’offre et la demande. Dans ce système, chaque personne doit être en mesure de s’enrichir, tout en bénéficiant aux autres citoyens. Puisque l’État n’intervient pas dans l’économie, il doit nécessairement y avoir une autre régulation du marché, qui passe par l’accumulation du capital. « Par exemple, un boulanger fait du pain du mieux qu’il peut pour satisfaire ses clients. Il ne le fait pas par altruisme, mais afin que ses clients achètent ses produits, ce qui augmente sa richesse personnelle. Néanmoins, en travaillant du mieux qu’il peut, le travail du boulanger bénéficie aux autres membres de la société qui achètent ses produits. »[2] Les droitistes diront que l’instauration d’un revenu de base brisera cette autorégulation du marché. En reprenant l’exemple du boulanger qui gagnerait un salaire universel, on s’aperçoit que la « main invisible » est beaucoup moins plausible. Imaginons que le boulanger gagne un salaire en plus de son travail : il aurait besoin de moins travailler pour subvenir à ses besoins. Par contre, puisque plus de gens pourraient s’acheter du pain en raison de leur revenu, il y aurait une augmentation de la demande. Toutefois, le boulanger n’a pas besoin de travailler plus. Il y a ainsi un débalancement de la régulation du marché, puisque la demande augmentera par rapport à l’offre. Les partisans du capitalisme affirmeront qu’un revenu de base diminuera la volonté des gens à travailler. Beaucoup de personnes effectuent un travail essentiel à la société seulement pour son salaire, c’est un fait. Alors, en recevant une somme additionnelle, ces personnes quitteront probablement leur travail, ce qui brisera le marché. Pour les capitalistes, il est essentiel de faire perdurer l’équilibre dans le marché sans l’aide de l’État. Il est possible de résumer la pensée du libéralisme sur le revenu de base en regardant ses valeurs. Par exemple, ses valeurs fondamentales sont la liberté et la sécurité. Ses deux valeurs sont soutenues par un revenu de base. Toutefois, le libéralisme de l’époque s’est graduellement transformé en capitalisme, avec des valeurs qui sursoient celles du libéralisme pur. Par exemple, une des valeurs les plus importantes du capitalisme est le travail pour assurer une régulation du marché. Le revenu de base, au contraire, élimine en quelque sorte le travail, parce que les gens ont moins besoin de travailler en raison de leur nouvelle situation pécuniaire.


L’égalité, une priorité

J’ai une position assez claire sur la situation du revenu de base : je suis totalement pour. Premièrement, le système dans lequel nous vivons commence à avoir plusieurs ratés. Il suffit de réfléchir un tant soit peu pour se rendre à l’évidence que le capitalisme qui contrôle nos vies est responsable de beaucoup d’injustices, comme la tranchée qui se creuse de plus en plus entre les riches et les pauvres. Je crois qu’il est temps de trouver une solution pour régler ce problème, sinon nous nous retrouverons sur une pente fatale. Nous nous devons de changer de direction pour favoriser une société plus égalitaire, et je suis optimiste pour les années à venir. Impossible de ne pas utiliser l’exemple des élections présidentielles américaines de 2016. D’un côté, la version vivante du capitalisme et de l’autre, une femme qui tente d’instaurer plus de politiques sociales. Bien que dans son ensemble, les élections aient été relativement serrées, ce n’est vraiment pas le cas pour des tranches d’âges spécifiques. De fait, la majeure partie de la communauté de jeunes adultes a apporté son soutien à madame Clinton, tandis que la plupart des personnes d’âge mûr ont soutenu Donald Trump. Sans études de quelques sortes, on peut s’apercevoir que les jeunes veulent voir changer le système capitaliste qui règne en Occident. Je fais partie de cette nouvelle vague qui tend plus du côté social. Pour être en mesure de nous extirper des griffes du capitalisme, je crois qu’il faut révolutionner le travail tel qu’il est présentement. Je ne dis pas que le travail doit être aboli : au contraire, le travail permet de donner un sens à nos vies, en plus de nous permettre de subvenir à nos besoins. Cela dit, beaucoup trop de personnes sont malheureuses à cause de leur travail. En effet, cesdites personnes sont prises à la gorge, parce que sans emploi, elles ne pourront plus subvenir à leurs besoins. Il va de même pour les personnes démunies. Il est très difficile pour une personne pauvre de réussir à se sortir de sa misère dans un système capitaliste. C’est pourquoi j’envisage le revenu de base comme une révolution. Le revenu de base changera à jamais notre vision de la vie, j’en suis convaincu. Par exemple, une personne pauvre pourra concentrer ses efforts pour trouver un moyen de s’en sortir, parce qu’elle n’aura plus à lutter pour assurer sa survie. Par contre, il faut instaurer le revenu de façon intelligente. Je crois que nous devons instaurer un revenu légèrement supérieur au seuil de pauvreté, pour ne pas forcer une vague massive d’abandon de travail. Je crois également que plus le temps avancera après avoir instauré le revenu universel, plus nous pourrons observer un changement positif au sein de la société. Nous peaufinerons les problèmes qu’engendra le revenu de base, et nous ferons de ce système un système plus juste. Le revenu universel fait peur à beaucoup de gens, parce que c’est un système qui n’a jamais été testé, et qui en plus est en quelque sorte l’opposé du système actuellement en place. Pour ma part, je crois aux vertus de l’instauration du revenu de base. Sans que ce système bouleverse complètement nos vies, il apportera une nouvelle vision du monde. Ce que j’entends par là, c’est qu’avec une somme légèrement supérieure au seuil de pauvreté, le revenu universel sera un coussin pour ceux qui ont déjà un emploi, et une main tendue pour ceux qui n’en ont pas. Je pense que les gens vont continuer à travailler, parce que le capitalisme a encré la valeur du travail au plus profond de nous. Graduellement, nous réaliserons qu’il y a d’autres possibilités pour nos vies. Par exemple, quelqu’un qui aime voyager pourra se le permettre davantage, ou encore quelqu’un qui aime aider les gens pourra prendre le temps pour le faire. Aussi, quelqu’un qui n’aime pas son emploi pourra en trouver un autre plus intéressant, même si le salaire offert pour ce dernier est inférieur. Si de plus en plus de gens font ce qu’ils ont envie de faire, l’efficacité du travail sera décuplée. Une personne est autrement plus efficace lorsqu’elle fait ce qu’elle aime. Par exemple, un ingénieur qui déteste son travail, mais qui adore fabriquer des meubles en bois pourra passer plus de temps à fabriquer des meubles, et il pourra les vendre. Son travail sera bénéfique pour la société au complet, qui pourra acheter ses meubles. En résumé, le revenu de base permettrait à tous d’avoir une chance égale de s’épanouir, sans être oppressé par le profit. De plus, notre image du travail deviendrait beaucoup plus saine, parce que nous nous sentirions moins obligés de travailler. Notre qualité de vie serait donc amplement améliorée.


Nous préparer au futur

Il y a également un autre enjeu qui pèse sur la société, qui est en lien direct avec le capitalisme : l’apparition de robots qui prennent le travail des humains. « Par ailleurs, une étude a démontré que d’ici 2030, la moitié des emplois partout sur la planète pourraient facilement être occupés par des robots dotés d’une certaine IA. Si nous ne prenons aucune décision collective quant à l’avenir du travail sous peu, un problème cyclopéen pourrait survenir. Imaginons-nous en 2030, sans qu’aucune mesure n’ait été adoptée : la moitié de la population aurait un travail stable (tout de même menacé par le développement incessant de l’IA), tandis que l’autre moitié tenterait de lutter pour sa survie, leur carence pécuniaire ne le permettant pas de subvenir à leurs besoins vitaux. Ce scénario catastrophe est plus que plausible : les multinationales verraient les robots dotés d’une intelligence artificielle émerger ; voyant que l’achat de robots augmenterait leur production (un robot peut travailler 24 heures sur 24, sept jours sur sept, sans demander de salaire ou de congés de maladie), décideraient de remplacer l’expertise humaine par des robots. La production en serait grandement améliorée, mais la moitié de la population ne pourrait profiter de cette augmentation de la production, n’ayant même pas d’argent. L’écart déjà substantiel entre les riches et les pauvres serait davantage creusé, créant une disparité énorme au sein de la population, déstabilisant du même coup l’entièreté de la société. »[3] C’est une éventualité réelle. Il faut donc agir le plus rapidement possible, et le meilleur moyen de le faire sera d’adopter le revenu de base pour tous. Ainsi, nous deviendrons moins dépendants du travail, et le choc qui nous frappera lorsque les robots occuperont la plupart de nos emplois sera plus facile à encaisser. Le revenu universel est le meilleur moyen d’être plus indépendants par rapport au travail pour nous tous. À cause de cette menace qui plane sur nous, je crois qu’il faut adopter le plus vite possible le revenu de base, pour avoir le temps d’y apporter des correctifs avant qu’une vague de perte d’emploi due aux robots nous frappe. Si nous sommes bien préparés, l’avènement des robots sera une étape de plus pour nous libérer de l’emprise du travail.



Conclusion

Nous devons à tout prix trouver une solution aux problèmes qu’engendre le capitalisme. Plusieurs nations songent au revenu de base, et la Finlande a même prévu de l’adopter dès 2017. Nous devons nous poser la question suivante : est-il moralement acceptable d’instaurer un revenu de base à tous nos citoyens ? Les personnalistes vous diront que oui, parce que ce système favorise la personne avant le profit. C’est l’avis opposé des capitalistes, qui vous rétorqueront que le revenu de base va briser l’équilibre entre l’offre et la demande. Pour ma part, je crois que le revenu de base est la solution à adopter pour régler les problèmes d’inégalités sociales. De plus, adopter un revenu de base nous permettrait de mieux passer au travers de la vague de robots travailleurs qui nous guettent. Avec le revenu de base, verra-t-on un jour un monde tel que Paul Lafargue l’avait suggéré en 1880 dans son livre « le droit à la paresse », où il nous serait possible de travailler un maximum de 15 heures par semaine ?