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Après l’attentat du marché de Noël à Berlin

Deux articles intéressants d’Allemands critiques, le journaliste Ulrich Gellermann et l’écrivain et conférencier Sami Omar 
 Les experts en terrorisme, ces messieurs je-sais-tout
 

Et les experts israéliens, des je-sais-tout-mieux-que-personne

 
Depuis des années, la lutte contre le terrorisme une discipline guerrière qui exige des experts. Les experts sont des gens qui savent tout sur leur sujet, et mieux que quiconque. Quand par exemple, l’attentat terroriste se produit, ils se font remarquer dans les médias par des discours super-intelligents. Et tandis que l’expert normal a lui-même travaillé dans son domaine d’expertise, on ne peut supposer que l’expert en terrorisme a lui-même été un terroriste avant de commencer à donner des leçons sur cette branche de la criminalité. Même si sa présence médiatique a certainement des traits de psycho-terreur.
Malgré les différentes écoles de pensée, il y a certaines notions basiques sur lesquelles tous les experts en terrorisme sont d’accord. Avant tout, cette phrase-clé : le terroriste, c’est toujours l’autre ! Déjà dans la lutte des forces spéciales britanniques contre l’organisation terroriste irlandaise IRA, une chose était claire pour les experts anglais : le terro, c’était le catholique irlandais. Les Irlandais catholiques avaient beau raconter en long et large la terreur des troupes britanniques dans les quartiers catholiques d’Irlande du Nord. Mais ça ne sortait tout simplement pas dans les médias généralistes. C’est aussi parce que l’autre a été naturalisé comme coupable de la terreur. Si on peut en outre prouver la couleur de peau, la langue, la religion ou la culture de L’AUTRE, l’affaire est déjà à moitié entendue.  

Je connais déjà ça! Ce qui me reste à faire comme Allemand noir après l’attentat de Berlin

Sami Omar

Que fait un Allemand noir du Bade-Wurtemberg et de confession évangélique après un attentat terroriste présumé comme celui de Berlin? Sami Omar sait comment se comporter et comment ne pas se comporter. Il connait déjà ça.
Voilà que ça recommence. Je connais déjà ça. Je mets quelque chose de correct. Peut-être même une cravate. Ça fait déjà la différence. Même si mon allemand est impeccable, je parle aux gens très clairement et en articulant bien. Surtout pas de langue ou de sons étrangers en ce moment. Ne pas alimenter des clichés. Heureusement que je ne sais pas parler l’arabe. Pas de danger de lapsus. Lire la suite