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Les intégrismes dans l’histoire

15 Juillet 2015

Qui n’a pas été saturé depuis quelques temps par toute une doxa sur l’intégrisme islamique ? Dans cette contribution nous allons montrer que les intégrismes sont consubstantiels des religions car comme l’écrit Alain Finkielkraut «La barbarie n’appartient pas à la préhistoire de l’humanité, elle est l’ombre qui l’accompagne à chaque pas.» C’est donc depuis l’avènement de l’humanité, une guerre de tous contre tous.

La phrase citée plus haut a été prononcée lors du terrible massacre de Béziers, par Arnauld Amalric, légat du pape chargé de réprimer l’hérésie cathare. Les cathares, originaires d’Orient, croyaient en un dieu unique et en deux principes opposés régissant le monde, ceux du Bien et du Mal. ils sont vite devenus une menace pour l’Eglise catholique, qui décida donc de les éliminer. (…) Ses hommes lui demandèrent comment distinguer les Cathares des catholiques. Il aurait résolu le problème en recommandant à ses hommes de tuer tout le monde. Ce massacre, qui fit entre 20.000 et 60.000 morts, marqua le début de la «Croisade des Albigeois». (1)


L’intégrisme

La définition de Wikipédia fait surtout référence à l’intégrisme dans la religion catholique . Nous lisons : « L’intégrisme est un courant au sein de l’Église catholique romaine, particulièrement en France, et dont l’appellation remonte au début du XXe siècle, lors de la crise moderniste, lorsque le courant conservateur de cette Église oppose aux partisans d’une ouverture au monde moderne un catholicisme dit «intégral» qui défend le maintien des vérités catholiques traditionnelles telles qu’elles ont, selon eux, toujours été enseignées. (…) Par analogie, le terme «intégrisme» peut désigner plus généralement toute attitude doctrinale de conservatisme intransigeant (…) Le champ sémantique du vocable s’est ainsi étendu dans des usages impropres désormais répandus, toujours à connotation péjorative, comme ceux de l’«intégrisme musulman» pour désigner le fondamentalisme musulman». (2)

L’intégrisme dans le christianisme

Il y a besoin de retour aux fondamentaux quand la société est jugée «dépravée», voire moderne et qu’elle s’écarte du dogme. Ceci est valable dans tous les cultes monothéistes ou autres. Les avancées triomphales de la science, participent, elles aussi, à l’errance identitaire et religieuse.

Rappelons d’abord l’illustration la plus cruelle de ce que peut être l’intégrisme a amené l’intolérance et les croisades. Comme l’écrit si bien le docteur Gustave Lebon dans son ouvrage : «  la civilisation des Arabes » : «Une des plus funestes conséquences des croisades fut d’avoir établi pour des siècles l’intolérance dans le monde, et de lui avoir donné ce caractère de cruauté barbare qu’aucune religion n’avait connu encore. Avant les croisades, l’intolérance était assez grande, mais il était rare qu’elle allât jusqu’à la cruauté. Pendant les croisades, elle acquit un degré de frénésie furieuse qui se prolongea presque jusqu’à nos jours. Habitué à verser le sang, le clergé appliqua bientôt à la propagation de la foi et à l’extinction des hérésies les procédés d’extermination appliqués d’abord aux infidèles. La moindre velléité d’opposition lui paraissait digne des plus affreux supplices. Les massacres des juifs, des Albigeois et des diverses catégories d’hérétiques, l’Inquisition, les guerres de religion et toutes ces luttes qui ensanglantèrent l’Europe pendant si longtemps, furent les conséquences du funeste esprit d’intolérance développé par les croisades.» (4)

Les religions, notamment révélées, s’anathématisent au lieu de présenter une réponse cohérente face aux avancées sans état d’âme de la science. Ainsi, l’affirmation de Copernic: «C’est la terre qui tourne autour du Soleil» a été catastrophique pour le pouvoir de l’Eglise, elle détruisait du même coup la théorie géocentrique de l’univers. Le refus de la science par l’Eglise a amené les différents papes à refuser toute discussion visant à gêner scientifiquement la révélation des Evangiles. Ainsi, le Vatican déclare en 1899: «Les principes catholiques ne se modifient pas ni parce que les années tournent, ni à cause de nouvelles découvertes, ni par raison, d’utilité. Ils sont toujours ceux que le Christ a enseignés…Il convient de les prendre comme ils sont, de les laisser en l’état. Qui les accepte dans toute leur plénitude et leur rigueur est catholique; celui qui balance, louvoie, s’adapte au temps, transige pourra se donner à lui-même le nom qu’il voudra, mais devant Dieu et devant l’Eglise, il est un rebelle et un traître.»(3)

Dans le même ordre, les pouvoirs temporels ont toujours tenté d’instrumenter le religieux. A titre d’exemple l’invasion de l’Algérie en 1830 avait, au-delà de l’aspect rapine, un soubassement religieux. En 1827 le marquis de Clermont Tonnerre, ministre des Affaires étrangères de Charles X écrivait: «La providence a permis que Votre Majesté fut brutalement provoquée dans la personne de son consul, par le plus déloyal des ennemis du nom Chrétien. Ce n’est peut -être pas sans des vues particulières qu’elle appelle ainsi le fils de Saint-Louis à venger à la fois la religion, l’humanité et ses propres injures…Tout porte à croire qu’une véritable croisade est prête à éclater. (…) En résumé, Alger doit périr. C’est pour tous ces motifs que je supplie Votre Majesté…de prendre une détermination par suite de laquelle vous vengerez la chrétienté en même temps que vos injures.»

Au nom du Christ constamment invoqué par les militaires des boucheries il y eut des exécutions, des enfumades et le rasoir national ( guillotine) fut utilisé pour anéantir un peuple qui ne voulait pas mourir. C’est donc tout naturellement que la politique du sabre et du goupillon se mit en place. Ce qui permit une tentative de conquête des âmes comme la voyait le cardinal Lavigerie dans sa Lettre pastorale du 6 avril 1868. «Il faut relever ce peuple, il faut cesser de le parquer dans son Coran, comme par tous les moyens possibles, il faut lui inspirer, dans ses enfants du moins, (…) il faut que la France lui donne, je me trompe, lui laisse donner l’Evangile, ou qu’elle le chasse dans les déserts, loin du monde civilisé….Hors de là, tout sera un palliatif insuffisant et impuissant».

Sans tomber dans la concurrence victimaire l’invasion et la colonisation aura eu raison de la vie de plusieurs millions d’Algériens un véritable génocide à bas bruit sur 130 ans et tout cela au nom entre autres de la charité chrétienne!

Ceci pour l’histoire on peut penser que les intégrismes appartiennent au passé. Il n’est que de voir l’intégrisme bouddhiste qui fait des Rohingyas, les damnés de l’Asie du Sud-Est. Les Rohingyas, décrits par l’ONU comme une des minorités les plus persécutées au monde, sont des musulmans apatrides dont le groupe le plus important se situe dans l’ouest de la Birmanie. Des bouddhistes extrémistes attisent la haine contre les musulmans. De violentes émeutes sont régulières contre les musulmans. Le dalaï-lama lui-même a appelé les bouddhistes de Birmanie et du Sri Lanka à mettre fin aux violences contre les musulmans. «J’exhorte les bouddhistes de ces pays à avoir à l’esprit l’image du Bouddha avant de commettre ces crimes», «Le Bouddha prêche l’amour et la compassion. Si le Bouddha est là, il protégera les musulmans des attaques des bouddhistes».

Enfin même l’hindouisme connaît ses extrémistes Le 27 février 2012, l’Inde célèbre un sombre anniversaire. Il y a exactement 10 ans, au Gujarat, théâtre de conflits interreligieux récurrents, l’incendie d’un train déclenchait l’un des pogroms les plus violents de l’histoire du pays. Plus de 2000 musulmans ont trouvé la mort dans ces émeutes. Des milliers d’ hindous sont arrivés armés, en chantant à la gloire de Râma.

L’intégrisme dans le judaïsme

L’intégrisme juif est le plus ancien. Certains psaumes sont de véritables appels au meurtre. De nos jours ce que font les Israéliens aux Palestiniens de Ghaza est d’après Jimmy Carter abominable. Il y a un an la folie meurtrière d’Israël basée sur une lecture littérale du Livre de Josué s’est soldée par la mort de 1500 personnes dont 400 enfants en 21 jours. Justement. Le Livre de Josué a provoqué l’ire de l’abbé Pierre qui déclara en 1993, dans un entretien avec Bernard Kouchner: «Alors là, je toucherai le fond du problème de la sensibilité d’un juif, en lui disant: toutes vos énergies se trouvent mobilisées par la réinstallation du grand temple de Salomon à Jérusalem, bref, de l’ancienne cité du roi David et du roi Salomon. Or, vous vous basez pour cela sur tout ce qui dans la Bible parle de Terre promise. Or, je ne peux pas ne pas me poser cette question: que reste-t-il d’une promesse lorsque ce qui a été promis, on vient le prendre en tuant par de véritables génocides des peuples qui y habitaient, paisiblement, avant qu’ils y entrent? Les jours… Quand on relit le livre de Josué, c’est épouvantable! C’est une série de génocides, groupe par groupe, pour en prendre possession! Alors foutez-nous la paix avec la parole de Terre promise! Les massacres… Ils n’invoquent pas le fait qu’ils ont tué pour dire: «Ça nous appartient.» Ils invoquent le fait que Yaveh leur aurait dit: «Je vous donne cette terre.»

Il nous faut aussi décrire Les Haredim juifs Les Haredim représentent quelque 20% de la population de la ville. Régulièrement ils rentrent en conflit avec le pouvoir qui les instrumentalise. Il faut savoir en effet, qu’ils ne font pas le service militaire. Il y a souvent des heurts entre juifs ultra orthodoxes et le pouvoir israélien à propos de tenues vestimentaires. Les Haredim ou «Craignant-Dieu» (en hébreu), vivent généralement en marge des sociétés laïques environnantes, même juives, (…) Quand les Haredim s’implantent en nombre dans un nouveau quartier, et c’est un mouvement permanent, ils tendent à y imposer leurs règles. Ils nous demandent de retirer de la vente des robes qu’ils jugent trop courtes. (…) Si on veut faire des affaires dans le quartier, il faut se plier aux règles: nos vêtements ne doivent rien laisser entrevoir de la peau, mis à part les mains et le visage.» (5)

Plusieurs thèmes tels que le voile, la lapidation sont communs aux trois religions. Mais quand il s’agit de diaboliser, seul l’Islam est voué aux gémonies. S’agissant du Voile dans l’Epître aux Corinthiens Paul déclare: «Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l’homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef du Christ. (…) Car si une femme n’est pas voilée, qu’elle se coupe aussi les cheveux. Or, s’il est honteux pour une femme d’avoir les cheveux coupés ou d’être rasée, qu’elle se voile». La lapidation existait comme châtiment avant que le Code d’Alliance ne soit donné par Dieu à Moïse.

Je ne peux m’empêcher aussi de citer une lettre d’un auditeur qui s’interroge s’il faut appliquer à la lettre ce que dit la Bible. Il écrit: «J’apprends beaucoup à l’écoute de votre programme Mais j’aurais besoin de conseils. Par exemple, je souhaiterais vendre ma fille comme servante, tel que c’est indiqué dans le livre de l’Exode, chapitre 21, verset 7. A votre avis, quel serait le meilleur prix?» «Le Lévitique aussi, chapitre 25, verset 44, enseigne que je peux posséder des esclaves, hommes ou femmes, à condition qu’ils soient achetés dans des nations voisines. Un ami affirme que ceci est applicable aux Mexicains, mais pas aux Canadiens. Pourriez-vous m’éclairer sur ce point? Pourquoi est-ce que je ne peux pas posséder des esclaves canadiens? »(6)

«  J’ai un voisin qui tient à travailler le samedi. L’Exode, chapitre 35, verset 2, dit clairement qu’il doit être condamné à mort. Je suis obligé de le tuer moi-même? Pourriez-vous me soulager de cette question gênante d’une quelconque manière? Quand je brûle un taureau sur l’autel du sacrifice, je sais que l’odeur qui se dégage est apaisante pour le Seigneur (Levitique. 1:9). Le problème, c’est mes voisins: ils trouvent que cette odeur n’est pas apaisante pour eux. Dois-je les châtier en les frappant?» (6)

Un dernier conseil. Mon oncle ne respecte pas ce que dit le Lévitique, chapitre 19, verset 19, en plantant deux types de culture différents dans le même champ, de même que sa femme qui porte des vêtements faits de différents tissus, coton et polyester. De plus, il passe ses journées à médire et à blasphémer. Est-il nécessaire d’aller jusqu’au bout de la procédure embarrassante de réunir tous les habitants du village pour lapider mon oncle et ma tante, comme le prescrit le Lévitique, chapitre 24, versets 10 à 16? On ne pourrait pas plutôt les brûler vifs au cours d’une simple réunion familiale privée, comme ça se fait avec ceux qui dorment avec des parents proches, tel qu’il est indiqué dans le livre sacré, chapitre 20, verset 14?»(6)


Cathos, protestants, juifs, musulmans : la montée des intégrismes religieux

Jean Matouk explique que Malraux en 1955, répondant à un journaliste danois à propos du fondement religieux de la morale il a prononcé la phrase suivante : «  Je pense que la tâche du prochain siècle, en face de la plus terrible menace qu’ait connue l’humanité, va être d’y réintroduire les dieux » Pour faire court, et abominablement caricatural, Dieu, que les hommes devenus citoyens au cours des XIXème et XXème siècles ont écarté, sous diverses formes, de la sphère publique, ce qui est le fondement même de la laïcité, tente un peu partout un retour, sous forme de divers intégrismes ».

« Intégrisme catholique, qu’on a vu resurgir bizarrement de la part de certains prélats, (…) Intégrisme protestant, ensuite, notamment aux Etats-Unis. (…) Intégrisme orthodoxe même, renaissant en Russie. (…) Intégrisme juif aussi, en France, comme en Israël ! (…) le soutien à l’Etat d’Israël a pris bizarrement aussi cette forme. Israël n’est pas un Etat laïc, même s’il intègre des citoyens musulmans. (…) Mais, depuis les accords d’Oslo, les dérapages réciproques –attentats du Hamas, grignotage permanent de la Cisjordanie par des constructions avec expulsion de paysans palestiniens, mur…– se sont multipliés consolidant peu à peu le Likoud de Netanyahou. Celui-ci est contraint d’appuyer sa majorité sur les partis ultra-religieux. (…) Cet intégrisme musulman est l’application française du troisième intégrisme mondial des religions du Livre, qui prend la forme des divers « salafismes » , et de leur forme terroriste extrême, le « djihadisme » (…) Disons que, dans l’islam comme dans toutes les religions, des intégristes ont toujours entretenu la flamme contre une laïcisation qu’on peut presque dire naturelle, associée à la modernité, à la société de consommation.(…)

«  Bref conclut l’auteur , dans le monde euro-méditerannéen, c’est un peu « Dieu , le retour ». Est-ce favorable au progrès et au développement économique ? On peut fortement en douter. Tout comme l’intégrisme catholique au XVIe siècle entravait le développement économique de l’Europe, l’intégrisme musulman, s’il l’emporte, tirera les pays « conquis » en arrière. Le refus idéologique et religieux des mœurs touristiques, par exemple, les quelques agressions dont ont été victimes des touristes, plombent cette activité qui est la plus à même de ramener une peu de valeur ajoutée dans de brefs délais »(7)


Que faut-il en conclure?

Jean Matouk réduit le dilemme de l’Islam tiraillé entre deux visions, celle d’une sécularisation qui l’aligne sur les deux autres religions du Livre, ou celle d’un Islam des premiers âges qui tourne le dos à la modernité représenté entre autres par le tourisme.. Pourtant les intégrismes religieux sont consubstantiels des religions, ils sont en quelque sorte le fond rocheux de la pureté des origines, mis à mal par une modernité qui ne respecte pas même les fondamentaux de la dignité humaine comme le respect, la famille, les us et coutumes codifiées dans les religions et qui pour certains sont des héritages sociologiques qui ont mis des siècles à sédimenter. On le voit avec la perte des fidèles des églises qui se vident L’intégrisme dans l’islam existe, c’est le tard venu dans version sanguinaire Daesh, c’est surtout la mise en scène macabre amplifiée généreusement par les médias occidentaux qui font leur miel d’un Islam indexé sur la mort, la détresse. La décapitation est un produit dérivé des civilisations occidentales comme La guillotine

Le débat sur la modernité de l’Islam est récurrent et est toujours d’actualité. Lors d’un colloque organisé par le Sénat français sur le thème: «L’Islam peut-il s’adapter à l’Europe?» Jean-Paul Charnay, islamologue pour qui l’Islam doit emprunter le même cheminement de sécularisation que le christianisme, répond à Malek Chebel: «Vous proposez un islam à la carte. Mais est-ce toujours de l’islam? Les versets juridiques dont nous parlons ne représentent, certes, que 3% du Coran, mais ils constituent une épine dorsale éthique. La charia décrit la cellule familiale, son patrimoine, tout comme la morale sociale et la répartition des droits et des devoirs entre individus ». (8)

« Elle propose conclut l’auteur, une ´´islamitude´´ qui ne coïncide pas avec ce que nous appelons la modernité. En remettant en cause cette structure juridique, on affaiblit l’islam Mais que reste-t-il d’une religion lorsqu’on la réduit à une suite de festivités et à une sorte de morale générale dans laquelle nous pouvons tous communier? Il va y avoir une évaporation de l’islam aussi forte que le fut celle du christianisme. Je me souviens d’une phrase de François Mauriac dans son Bloc-notes, un 24 décembre: ´´Ce soir, l’Occident s’empiffre.´´ (…) Si un nouveau modèle d’interprétation du Coran voit le jour, il se fera au prix d’un schisme dans l’islam ». (8)

Que faut-il faire … en attendant?

On le voit, les choses ne sont pas simples. Vouloir par effraction bouleverser les fondements d’une religion quelle qu’elle soit ne peut que perpétuer le chaos entretenu généreusement par ceux qui ne veulent pas que cela s’arrange, c’est-à-dire que l’islam autant que les autres religions puisse montrer ce qu’il sait faire. Ceci n’est pas nouveau, Pourtant dans l’histoire, il y eut des périodes heureuses où l’islam était un référent. L’Occident poursuivant sa conquête du Monde au nom de règle des 3C (Christianisation, Commerce, Colonisation) a tout fait pour casser une dynamique d’aggiornamento soft de l’Islam commencée avec Al Afghani, Il me semble que les conquêtes positives de la Science doivent être revendiquées par les Musulmans. L’Islam revendiqué par les intellectuels musulmans de service en Europe est un Islam mondain, culturel, dilué dans une doxa et une modernité occidentales.

Nous pensons que l’Islam en Occident ne doit pas faire dans le m’as-tu vu, chaque musulman en Europe – dans des pays d’essence chrétienne- doit être convaincu qu’il est un invité qui n’est pas chez lui.- Il n’est que de voir comment les Chrétiens sont traités dans les pays musulmans- Il doit respecter pour se faire respecter. Les croyants et les athées peuvent et doivent dialoguer. Au lieu de s’anathématiser- parce que manipulés d’une façon ou d’une autre- Ils doivent consacrer leur énergie aux vrais problèmes du vivre ensemble et combattre ce faisant le veau d’or responsable du malheur de la planète: un money-théisme, cette mondialisation dimensionnée à la taille des plus nantis, ce néolibéralisme qui fait son miel du désordre du monde et qui lamine les espérances.